2 ans de prison ferme requis contre un ex-maire de Tizi-Ouzou

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Le procureur de la république a confirmé hier, la peine retenue en première instance à l’encontre de l’ancien maire de Tizi-Ouzou, M. Belhadj et 2 de ses collaborateurs. Les 3 mis en cause ont déjà été condamnés à des peines allant de 13 mois, pour A. Moussa ancien chef de service maintenance et O.C Necerdine ex-président de la commission sociale, à 2 ans de prison ferme, pour le maire, assortie d’une amende de 100 mille DA chacun. L’affaire a été traitée hier au tribunal pénale près la cour de Tizi-Ouzou. Des peines requises après avoir lu le rapport d’expertise financière sur la gestion de l’argent de la mairie lord du mandat de M.Belhadj. Une expertise qui a conclu à une gestion «suspecte» de l’argent public au sein de la mairie de Tizi-Ouzou, notamment l’existence de surfacturation lors d’acquisition de certains produits au profit et de la mairie, et d’autres établissements de la commune. L’expertise fait état de matériaux de construction d’une valeur de 165 millions de centimes, de pas moins de 100 chauffages alloués à des écoles et des mosquées non répertoriées, ainsi que des tenues sportives acquises à 880 DA alors qu’elles sont estimées à 600 DA. Le rapport citera également des pièces de rechange qui ne correspondent pas aux besoins des véhicules du parc automobile de la mairie. Le rapport de l’expertise a aussi conclu au fait que l’acquisition de la plupart de ces articles s’est faite sans passer par les procédés en vigueur. C’est le cas des matériaux de construction acquis avec de simples bons d’achat, suite à un avis d’appel d’offres national infructueux en 2008. Le principal mis en cause, en l’occurrence l’ex-maire de Tizi-Ouzou, M. Belhadj, affirmera pour se défendre qu’il ignorait les procédures en vigueur et les lois qui régissent toutes les procédures au sein de la mairie. Pour la procuration, signée du nom d’un des deux autres accusés, à savoir O.C. Nacerdine, qui occupait à l’époque le poste de président de la commission sociale, l’ex-maire affirmera à la barre que cette procuration n’était valable que pour l’acquisition de matériel de bureau pour la mairie, et non de matériaux de construction. Les mêmes propos sont revenus lors du passage à la barre du troisième mis en cause, A. Moussa, ancien chef de service à la maintenance. Les 3 mis en cause ont donc tous nié de fond en comble, les griefs retenus contre eux. Ils étaient pour rappel poursuivis pour mauvaise gestion et détournement de deniers publics.      

T. Ch.

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