Les travailleurs et la société civile se mobilisent

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L’entreprise GETIC, ex-EPBTP, de Béjaïa est en passe d’être démantelée, avons-nous appris auprès de la section syndicale. 

Voulant contrecarrer cette décision, les travailleurs de GETIC  maintiennent la pression sur les pouvoirs publics en enchaînant les actions de rue. Avant-hier, ils étaient nombreux à s’être rassemblés devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour protester contre « le bradage de cette entreprise publique ». Et autour des travailleurs, un comité de soutien, comprenant élus et leaders associatifs, vient de voir le jour. Un comité qui se veut un rempart « contre les desseins larvés d’une poignée de marionnettistes voulant à tout prix nuire à l’économie locale ». Dans un document publié mardi, le comité de solidarité avec les travailleurs de GETIC rappelle : « L’ex-EPBTP a été une grande entreprise de la wilaya de Béjaïa et une première victime des réformes économiques pendant les années 90 (…) », en soulignant que cette décision du démantèlement vise « à plonger l’économie locale dans l’instabilité ». Forte d’un taux de croissance à deux chiffres, l’entreprise GETIC semble en passe d’être dévorée par l’entreprise mère implantée à Sétif. Et les dizaines de travailleurs de cette entité économiques se retrouvent, depuis maintenant, près de deux mois, sur le carreau ! Pis que ça, 29 d’entre eux ont été traduits, début février denier, devant le tribunal d’Akbou pour avoir enclenché une grève, jugée illégale, pour faire aboutir leur plate-forme de revendications. Des revendications, somme toute, légitimes et visant notamment à améliorer leurs conditions socioprofessionnelles dont « l’octroi à leur entreprise d’un plan de charge conséquent » pour maintenir le site en activité et, partant protéger leurs emplois. Mais le processus de liquidation de GETIC, unité de Béjaïa, semble bel et bien en marche. L’opération a même été mise en branle hier, en dépêchant un commissaire sur les lieux pour procéder à sa liquidation. Pour les travailleurs de GETIC et leurs nombreux soutiens, cette manière de faire n’est qu’une « violation de l’article 176 de la constitution qui stipule que l’équilibre institutionnel doit être une constante pour la préservation de l’unité nationale et peut exposer le pays à des risques beaucoup plus graves mettant en danger la cohésion nationale ».            

F.A.B. 

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