À Berkouka, douar de 15 villages, dans la commune de Maâtkas au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, la rareté de l’eau perdure même en hiver. Les mouvements de protestation des citoyens, notamment la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra ainsi que du CW147, dont la dernière action remonte à juillet dernier, avaient contraint les responsables de l’Algérienne des Eaux et ceux de l’hydraulique à annoncer un mégaprojet de réalisation d’une nouvelle conduite d’eau d’un kilomètre, dont le coût avoisine les 14 milliards de centimes, en vue d’alimenter tout le douar de Berkouka et mettra ainsi fin au calvaire de la population. Il était question de réalisation 3 forages au niveau de la rivière du « pont noir », à proximité de l’ancienne gare de Maâtkas. Il était aussi prévu la réalisation d’une station de refoulement, de 3 châteaux d’eau et d’un kilomètre de conduite d’AEP. L’étude a été finalisée, mais à ce jour, les travaux n’ont pas encore été entames. M. Beldjena, ex président de la coordination des comités des villages de Berkouka et actuellement vice-président de l’APC, déplorera : « Ce projet n’est finalement destiné qu’à nous leurrer et à nous bercer d’illusions. Lors de la réunion tenue, en juillet dernier, au siège de la daïra, en présence du chef de daïra par intérim, des responsables de l’ADE, de l’hydraulique, des autorités locales sortantes et de membres de notre coordination, un engagement a été pris pour concrétiser ce projet dans les plus brefs délais, pour permettre aux populations de Berkouka d’en finir avec ce problème de rareté de l’eau. Hélas, 8 mois après, rien n’est fait ». Rappelons qu’à Berkouka, et dans beaucoup de villages de la commune de Maâtkas, le rationnement est imposé aux citoyens même en hiver. Quant aux fuites d’eau, elles sont récurrentes, et cela sans que l’ADE ne s’empresse de les réparer. Un villageois de Berkouka notera que « l’eau potable est présente partout à Maâtkas, mais pas dans les robinets où elle est censée être. Elle se déverse sur les routes, dans les canaux de drainage des eaux pluviales, dans le réseau d’assainissement et dans la nature. Il est urgent que l’on prenne les décisions adéquates, car la saison chaude approche. Les villageois sont tellement exaspérés par le mépris affiché à leur égard que personne ne peut prévoir leur réaction, cette fois-ci ».
Hocine T.
