Le quartier de l’Ecotec, situé au cœur de chef-lieu de la wilaya de Bouira, demeure l’une des cités les plus insalubres de la ville. Ainsi, à travers ce quartier, les décharges sauvages s’entremêlent et forment un tas d’immondices, constituant un véritable danger sur la santé publique. Contrairement à certains quartiers de la ville, dont le nettoyage est assuré par une entreprise privée, au niveau de l’Ecotec, ce sont les services de l’APC qui ont la tâche d’assurer le ramassage des ordures. Cette tâche est, pour le mois que l’on puisse dire, loin d’être assurée. L’exemple le plus édifiant de cette insalubrité galopante est, sans conteste, la grande mosquée de la ville de Bouira, qui se trouve à proximité de ce quartier. Ce lieu de culte se trouve entouré par des décharges sauvages et publiques. Certes, certains citoyens sont à blâmer pour ce sacrilège, car quoi qu’on en dise, les déchets ménagers proviennent essentiellement des habitants et se sont eux qui déposent leurs ordures à proximité de cette «maison de Dieu». Outre l’incivisme de quelques citoyens, c’est le problème de la prise en charge de collecte des ordures de la part des services communaux qui se pose avec acuité. Pourtant, lors de son élection, le maire de Bouira, M. Miloud Khelifi, avait promis de mettre un terme à cette situation, dans les secteurs dont il a la charge. Récemment encore, le P/APC de Bouira, nous a assuré qu’il comptait « resserrer les boulons » du côté du service des éboueurs. Toutefois, la piètre image qui est constatée au niveau du quarter de l’Ecotec et dans d’autres quartiers, où les services de l’APC, chargés de la collecte des déchets, n’assurent pas leur travail, prouvent bien que ce « resserrement » de boulons n’a pas eu lieu, ou bien n’a pas eu l’effet escompté. Ceci conforte la déclaration faite par le directeur de l’environnement de la wilaya, M. Saaed Farid, qui avait préconisé aux APC, ne sentant pas capables d’assurer le ramassage d’ordures, de céder la place aux entreprises qualifiées. Quoi qu’il en soit, certains fidèles rencontrés à la sortie de la mosquée n’ont pas caché leur amertume vis-à-vis de ce drame. « C’est une honte ! Même la mosquée n’est pas épargnée par la saleté. C’est la responsabilité de nous tous, y compris moi-même ! », dira d’un ton dépité El Hadj Marzak, âgé de 68ans.
Ramdane. B.