Alors que la population n’a pas encore digéré l’opération de démantèlement du détachement de la garde communale de Tighilt-Bougueni, chef-lieu de la localité de M’Kira, il y a à peine une vingtaine de jours, voilà qu’elle assiste, abasourdie, au départ de la section de la gendarmerie. « La région s’en retrouve ainsi, livrée à elle-même, dépourvue de tout corps de sécurité » déplore la population locale. En effet, dans la matinée de mercredi dernier, les badauds et les commerçants du chef-lieu ne furent pas trop surpris de voir arriver un convoi de véhicules de tous genres de la gendarmerie nationale, pensant à une opération de routine de ravitaillement ou de changement des affectations des darakis, comme ils s’y étaient habitués, depuis l’installation de cette petite garnison au niveau de l’ancien siège de l’APC. Cependant, quelques instants après, la nouvelle du départ des gendarmes fit le tour du village. La surprise fut très grande. Les citoyens n’hésitèrent pas à s’approcher des anciens gendarmes qui étaient en poste depuis plusieurs mois pour connaître les raisons de ce soudain départ, en vain. Ici et là il se dit que l’une des raisons de ce départ de la gendarmerie nationale serait le refus de l’APC de leur céder le siège de la garde communale après le démantèlement de celle-ci, entre autres. Bref, chacun y va de son hypothèse, toutefois, tout le monde s’accorde sur une seule chose, la nécessité de ne pas laisser la localité sans aucune structure de sécurité. « Nous allons saisir la presse et nous signerons des pétitions pour demander l’installation d’un service de sécurité. Nous saisissons cette occasion également pour demander au commandement de la gendarmerie de nous informer sur les raisons de cette décision, d’autant plus que les rapports que nous entretenions avec les membres de la garnison étaient on ne peut plus amicaux », nous ont déclaré des citoyens. Par ailleurs, contacté par téléphone, le président de l’APC de M’Kira, en l’occurrence M. Amar Akrour, n’apportera aucune précision.
Essaïd Mouas