Les membres de la section syndicale du Musée du Moudjahid de Tizi-Ouzou, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), montent au créneau en décidant, une fois de plus, de trois journées de grève, les 18, 19 et 20 du mois en cours, lit-on dans un préavis de grève signé par Youcef Kifouche, secrétaire général de ladite section syndicale. Les rédacteurs du document expliquent que cette décision a été prise lors d’une réunion d’urgence, tenue durant le mois en cours, par les travailleurs du musée, sans la présence de l’employeur qui, selon eux, refuse toute initiative de dialogue. Tout en indiquant que « la situation qui prévaut à l’intérieur du site » est la principale raison de leur action, les travailleurs précisent que la dernière demande, restée sans suite, a été adressée aux responsables en date du 4 mars en cours. Dans leur document, les syndicalistes dénoncent « les harcèlements moraux à l’encontre des travailleurs, la non reconnaissance du partenaire social (UGTA), ainsi que le mutisme vis-à-vis de la journée de protestation tenue le 12 du mois en cours, le refus de réunions périodiques et la non satisfaction des revendications figurant sur la plate-forme déposée au niveau du secrétariat depuis le 3 janvier dernier ». Pour rappel, la section syndicale a tenu une journée de protestation, le 12 mars dernier, pour réclamer la satisfaction de sa plate-forme de revendications. Interrogé à ce sujet, au début du mois en cours, Farid Djouaher, directeur du Musée Régional du Moudjahid de Tizi-Ouzou, avait répondu que « la loi 90-02 accorde aux travailleurs le droit de tenir une grève. Je ne vais pas les en empêcher, car c’est leur droit. Mais par la suite, j’entreprendrai des démarches et ça sera à la justice de trancher. Je ne pourrai rien dire d’autre ». Les rédacteurs du préavis de grève concluent en assurant que les travailleurs n’empêcheront pas le déroulement de la cérémonie prévue le 19 mars prochain et qu’ils participeront à la célébration de cette journée historique.
Samira Bouabdellah.
