La houle remet en cause le projet

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Nonobstant les deux jetées s’étirant sur des centaines de mètres, construites pour le protéger des ondes marines, le port de pêche et de plaisance de Tala Guilef à l’Ouest de Béjaïa a failli être rayé de la carte, jeudi dernier, par la houle. 

La digue Ouest a carrément cédé au déchaînement des vagues. En chantier depuis le 17 mars 2007, le port de pêche et de plaisance demeure toujours dans le creux des vagues. Quelques sept hectares de terre rocailleuse et six autres de plan d’eau, une cale halage, une estrade pour réparation, un tirant d’eau ainsi qu’une passe de 80 mètres linéaire risquent d’être emportés par les eaux en furie de la Grande Bleue. L’ex-crique tant prisée par les estivants fait peine à voir d’autant que les ouvrages d’accostage dont deux quais et six appontements attendent d’invisibles pêcheurs et plaisanciers. Confié au groupement des travaux des ports de Béjaïa (GTPB), le projet inscrit au chapitre des programmes complémentaires de soutien à la relance économique (PCRE) le 19 juillet 2006 piétine. Les travaux, engagés neuf mois plus tard soit le 17 mars 2007, s’éternisent au grand dam des marin-pêcheurs de Béjaïa. Rappelons que le marché de 3 088 985 273, 68 DA avait été confié à trois entreprises, dont deux entreprises nationales et une autre turque (AS-INSAAT-AS). Situé à moins de 22 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, le port de pêche et de plaisance de Tala Guilef dont le taux d’avancement des travaux était, en mai 2011, à la faveur d’une visite qu’avait effectuée un cadre du ministère de l’Intérieur sur le site, à 85%, est censé venir en appoint, une fois livré renforcer les capacités locales d’accueil pour le secteur de la pêche. La création de nouvelles structures pour le développement de la plaisance et d’une hypothétique industrie du tourisme à Béjaïa est l’autre impact attendu du projet. Théoriquement, la capacité du port en terme de production est de l’ordre de 10 900 tonnes par année. Les quais peuvent accueillir 15 chalutiers, 30 sardiniers, 40 métiers, 15 navires de pêche hauturière et 50 embarcations de plaisance de taille moyenne (de 09 à 15 mètres). Le fantomatique port de pêche de Tala Guilef devait, assure-t-on, faire des heureux dans les rangs des jeunes chômeurs demandeurs d’emploi. Ainsi, au moins 1000 postes d’emplois directs et autant d’emplois indirects seraient pourvus par le secteur de la pêche à Béjaïa une fois l’infrastructure réceptionnée. Mieux que ça, les conditions de travail de la corporation des pêcheurs seraient nettement améliorées, assure-t-on encore.  Sur papier, le secteur de la pêche et des ressources halieutiques dans la wilaya de Béjaïa a bénéficié de plusieurs opérations au titre du schéma directeur de développement des activités de pêche et de l’aquaculture mis en œuvre par le ministère de tutelle.            

 Dalil S.

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