La faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion, de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, a été bloquée hier par un groupe d’étudiants protestataires. Ces derniers qui ont empêché les étudiants et les enseignants d’accéder au sein de la faculté dès 08h, réclament la réintégration des six étudiants, suspendus l’année dernière par une décision du conseil de discipline.
Pour rappel, ces six étudiants membres de l’organisation estudiantine UNEA, ont été suspendus pour la durée de deux années, par le conseil de discipline, suite à la séquestration du doyen de cette faculté pendant plus de 05 heures. Une véritable prise en otage qui s’est soldée par une tentative de fuite du doyen, qui s‘est grièvement blessé à la cheville.
Ces six étudiants, dont une étudiante, ont été également condamnés par le tribunal de Bouira à une peine de 06 mois de prison avec sursis, suite à leur acte. Ainsi et une année après les faits, ces étudiants, soutenus par d’autres étudiants inscrits dans cette faculté, ont soulevé la revendication pour la révision de la sanction infligée par le conseil de discipline, pour qu’ils puissent réintégrer les bancs de l’université.
Cette action a été cependant, décriée par l’écrasante majorité des étudiants de cette faculté, surtout que le début des examens du premier semestre, était prévu pour la journée d’hier dimanche. Certains étudiants ont essayé d’ailleurs, de forcer le blocage imposé par ces protestataires, mais en vain.
Fort heureusement, aucun affrontement n’a été provoqué, en raison de la présence en force des agents de sécurité. «Cette action est illégitime car elle n’a pas été adoptée par la majorité des étudiants. Si les protestataires veulent réintégrer la faculté, ils n’ont qu’à introduire des recours administratifs.
Ils n’ont pas le droit de perturber notre scolarité et de prendre en otage toute une faculté avec plus de 2000 étudiants !», ont expliqué hier des étudiants que nous avons rencontrés sur place. En attendant la réouverture de la faculté, les étudiants protestataires assurent qu’ils continueront cette action, et ce, jusqu’à ‘’la satisfaction de leur revendication’’.
Par ailleurs, les départements de maths et informatique (MI), ainsi que celui de chimie au niveau du pôle universitaire de Bouira, sont aussi restés bloqués hier par des groupes d’étudiants protestataires. Des centaines d’étudiants, d’enseignants et de fonctionnaires se retrouvent ainsi interdits d’accès à leurs lieux d’études et de travail, et le spectre d’une année blanche plane sur plusieurs départements de l’université.
Oussama K.