Pas moins de 20 foyers ne sont pas encore raccordés au réseau du courant électrique à Tighilt Bouchanene, dans le village de Cheurfa relevant de la commune de Tizi N’Tleta. Les habitants de ce quartier se disent « lésés » par le programme de raccordement qui ne les a pas pris en considération, depuis des années alors que leurs bâtisses ne datent pas d’hier. « Nos foyers étaient le refuge des Moudjahidine lors de la guerre de libération nationale et, 50 ans après l’indépendance, nos maisons ne sont pas encore électrifiées », dira un habitant du quartier. Il est rappeler qu’une étude en vue de les raccorder a été faite dans les années 2000, et dix années après, rien n’est encore effectué. Larbi, un habitant du quartier déplore : « Dans un premier temps, ils avaient même refusé d’effectuer l’étude, sous prétexte qu’il n’y a pas de chemin vers notre hameau. Par la suite, les services concernés nous ont promis d’alimenter nos foyers de cette commodité vitale, en même temps que le quartier de Nador à Ait Abdelmoumène. Aujourd’hui, ce dernier bénéficie de l’électricité alors que pour nous aucune suite n’a été donnée ». Un autre citoyen s’insurge : « Nous continuons de nous éclairer à la bougie ou, pour les mieux lotis, de procéder à des branchements illicites chez des voisins d’autres quartiers, et cela alors que les autres villages bénéficient d’autres commodités telles le gaz naturel ». Notre interlocuteur nous fera savoir que les villageois avaient proposé aux responsables concernés de leur faire un tracé mais jusqu’à ce moment, « personne n’est venu pour cela, pourtant l’accès est maintenant existant ». Il est à signaler que d’autres villages relevant de Tassoukit, à l’exemple de Louvayer, ne disposent pas non plus de l’énergie électrique. C’est dire qu’il reste beaucoup à faire en la matière.
A. G.