Le président de la fédération des chauffeurs de taxi, Hocine Aït Braham, a affirmé hier, que les nouvelles tarifications du transport qui ne sont pas bien étudiée sont à l’origine de l’anarchie qui perdure dans le secteur. «Les transporteurs n’ont pas bénéficié de ces tarifications, car elles ne sont pas bien étudiées. On a proposé à la tutelle d’autres manières d’aides, à savoir la facilitation de l’octroi des crédits bancaire, la réduction des taxes, ainsi que l’effacement des dettes, car cela permet de promouvoir davantage le secteur du transport », a affirmé hier, M. Aït Braham, lors d’un point de presse donné avec le président de la fédération nationale du transport des voyageurs et des marchandises, Abdelkader Boucherit au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). En dénonçant la sourde oreille du ministère des Transports, le conférencier affirme « que cette tutelle n’a jamais fait participer les syndicalistes dans la prise des décisions ». Dans ce sillage, celui-ci a mis l’accent sur les nouvelles tarifications des taxis individuels, dont 70% des taxieurs ne l’appliquent pas, puisque les citoyens les ont refusées. « Puisque le circuit n’est pas encore fait, le ministère a donné aux taxieurs le tableau de comparaison, sur lequel les nouvelles tarifications sont affichées, mais cela a été rejeté par les clients, qui exigent de voir le taux sur le conteur », a expliqué M. Aït Braham. S’agissant des taxis collectifs, dont les chauffeurs déclenchent, chaque semaine, et depuis le mois de janvier dernier, des journées de protestation pour pousser la tutelle à revoir, également, les tarifications de ce moyen de transport, le même responsable dira que, « la fédération a demandé au département de la tutelle de fixer 8 DA pour les 5 kms au lieu du 5 DA afin d’augmenter la marge bénéficiaire des conducteurs, mais en vain ». Par ailleurs, les conférenciers ont mis en cause « l’indifférence » de la tutelle quant aux problèmes que connait actuellement le secteur du transport, ce qui a influencé négativement sur le service. « La tutelle n’a pas pris en considération nos doléances », se sont-ils indignés. Parmi les solutions proposées par l’UGCAA afin de mieux organiser ce secteur, figure la mise en place d’un plan de transport pour la distribution des lignes. « Ce plan permettra d’éviter l’anarchie et la fraude qui y règnent », a noté M. Abdelkader Boucherit, avant d’ajouter que, « cette désorganisation dans la distribution des lignes oblige le citoyen à passer des longues heures dans les stations de bus ».
Samira Saïdj