Devant le tâtonnement du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière dans la prise en charge de ses revendications, le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) maintient son mot d’ordre d’une grève nationale de trois jours, et ce à compter d’aujourd’hui.
Des piquets de grève seront observés, au niveau de tous les établissements hospitaliers, à l’échelle nationale. « Seul le service minimum sera assuré », a affirmé le secrétaire général de cette organisation syndicale, M. Lounes Ghachi. Cette action intervient suite à la rencontre qui a regroupé dernièrement, les paramédicaux et la commission centrale chargée du suivi de leurs dossiers et qui n’a pas porté ses fruits. Selon notre interlocuteur, « les paramédicaux veulent du concret, ils ne veulent plus attendre encore plus pour voir la concrétisation de leurs doléances». Ce syndicaliste a indiqué que « la tutelle essaye seulement de gagner du temps ». Il réitère l’attachement des paramédicaux à leur revendication, relative à l’application effective des acquis du statut particulier, à savoir, « le rattachement de la formation paramédicale à l’enseignement supérieur (formation LMD), le respect du cahier des charges du ministère de tutelle et le respect des amendements apportés au statut, notamment le volet se rapportant au plan de progression de carrière ». Cette entité syndicale réclame « l’application des bonifications des postes supérieurs, telles que régies par les dispositions du décret exécutif portant promulgation du statut particulier de la corporation paramédicale, la revalorisation des gardes payantes, le règlement définitif des situations des cadres syndicaux sanctionnés abusivement ». En outre, le SAP revendique également « l’arrêt des persécutions à l’encontre des cadres syndicaux et des paramédicaux à travers tous les établissements de santé publique du pays, qu’exerce en toute impunité l’administration ». Par ailleurs, le SAP a appelé la corporation paramédicale « à être vigilante devant cette situation et à se mobiliser autour de cette action afin de faire valoir leurs doléances ».
L.O.Challal