À l’occasion de la commémoration de la date historique des accords d’Evian, (18 mars 1962) et qui ont abouti à un « cessez-le-feu » le 19 mars de la même année, une conférence retraçant le parcours du Martyr de la révolution nationale Kebabi Mohamed Ouali a été organisée, hier, par la direction des moudjahidine de la wilaya de Bouira. Ainsi, c’est au CFPA de Draâ El Bordj, qui porte le nom de ce Chahid, que la famille de ce dernier et ses compagnons d’arme ont été conviés afin de parler de ce héros qui demeure méconnu du grand public. Dans une courte allocution, le président de l’Organisation nationale des moudjahidine de la wilaya (ONM), M. Salah Abdi évoquera le processus ayant contraint De Gaulle à engager des pourparlers avec le Front de Libération nationale (FLN). « Impuissante devant la détermination des Moudjahidine à continuer jusqu’au bout dans leur révolution, l’armée française n’avait pas pu les combattre ni par les armes, ni par les ruses et autres subterfuges politiques à l’instar du plan de Constantine », illustre le président de l’ONM. Par la suite, ce sont les membres de la famille du martyr Kebabi Mohamed Ouali, qui ont pris la parole dans le but de mettre en lumière le parcours du chahid. En effet, selon les membres de sa famille et ses compagnons d’arme, ce martyr, natif de Chorfa, avait participé aux conversations qui ont conduit aux accords d’Evian en sa qualité de conseiller. « Ce héros avait accompagné les initiateurs des accords d’Evian de 1962, à l’instar de Krim Belkacem et M’Hamed Yazid, notamment dans la déclaration des garanties et des principes relatives à la solution d’Indépendance de l’Algérie et de coopération entre la France et l’Algérie, qui était soumise par la suite aux électeurs lors du scrutin d’autodétermination », diront les participants. D’après les témoignages de ses compagnons, Kebabi Mohamed Ouali avait mené plusieurs opérations à travers les maquis des wilayas historiques III et VI.
Enfin, la famille du martyr promet d’être à la disposition des autorités compétentes pour faire « sortir de l’anonymat le nom de notre Chahid ».
Ramdane. B.