La générale de La terre et le sang présentée à Tizi-Ouzou

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Cette pièce a été adaptée, du roman « La terre et le sang » du célèbre écrivain Mouloud Feraoun, par Mohammed Zameiche et mise en scène par Hamma Méliani.

Une production du Théâtre régional de Tizi-Ouzou qui se veut un hommage à l’auteur du personnage de « Fouroulou ». 

Cette œuvre théâtrale d’une durée d’une heure et demie en langue arabe a été interprétée par 19 comédiens, accompagnés de différents morceaux musicaux tirés du répertoire du chant kabyle ancien joué par Djaffar Aït-Menguellet. Les amoureux du quatrième art étaient, en effet, venus en masse pour assister à cette présentation, qui s’est déroulée en présence de plusieurs invités et responsables locaux, notamment Hocine Haroun, le P/APW, Ali Feraoun, fils de Mouloud Feraoun et Djoher Amhis, écrivaine. « La terre et le sang » est un roman de Mouloud Feraoun, assassiné par l’OAS en 1962. Soit quatre jours avant le cessez-le-feu. A travers ce livre, Feraoun nous ramène à Ighil-Nezmane, un village de la Kabylie profonde sis à Tizi-Hibel. Dans cette tragédie il s’agit de la terre ancestrale, de ses héritiers à naître, de la vengeance, du colonialisme et de ses violences.  « La Terre et le sang » se présente comme un drame en deux parties, une partie rétrospective qui décrit les conditions de vie inhumaines des travailleurs algériens en France avant la deuxième Guerre Mondiale, et une seconde partie consacrée aux retrouvailles d’Amer avec les siens, aux difficultés rencontrées par le couple Amer et Marie, et surtout à l’adultère d’Amer avec Chabha qui vaudra à Amer de mourir. Dans ce roman Slimane désire venger la mort de son frère Rabah, assassiné dans une mine en France. Pour laver l’honneur de sa famille, il accuse Amer son cousin revenu de l’étranger, après une longue période d’émigration, en compagnie de sa femme Marie, qui n’est autre que la fille de son cousin Rabah. A la fin de la pièce, Marie posa la main de sa belle-mère sur son ventre pour lui signifier qu’elle était enceinte et qu’Amer allait enfin avoir un héritier. Deux enseignantes au département de langue française à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou expliqueront que la pièce a abordé l’œuvre de Feraoun d’une manière ethnographique. Car, selon elles, elle n’a pas montré la famine, la colonisation, le déchirement…etc. « mais nous tenons à saluer le travail de la mise en scène et le jeu des comédiens, qui paraissaient très à l’aise dans l’interprétation de leurs rôles et cela s’est reflété dans leur oralité », conclura l’une d’elles.

Samira Bouabdellah

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