Le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (CNEAP) a présenté avant-hier, au siège de la wilaya de Béjaïa, en présence du wali, des élus de l’APW et des directeurs de l’exécutif, la première phase du plan d’aménagement du territoire de la wilaya de Béjaïa, qui consiste en l’évaluation territoriale et au diagnostic, et dont l’objectif est dévaluer et d’identifier les potentialités et les contraintes du territoire étudié. Entamé au mois de mai 2012, le travail effectué par le CNEAP a été fortement critiqué par les élus de l’APW, qui ont relevé plusieurs chiffres erronés dans les statistiques présentées par ce centre d’études. A titre d’exemple, le taux de pénétration en gaz de ville sur le territoire de la wilaya a été estimé par la CNEAP à 59 %, alors qu’il n’est, en réalité que de 38 %. Un autre chiffre erroné donné par ce bureau d’études concerne la capacité d’accueil au niveau des dix cités universitaires que compte la wilaya de Béjaïa. Le CNEAP a avancé le nombre de 76 000 lits, tandis que le chiffre réel ne dépasse pas les 20 000 lits. Ce n’est pas tout, car la CNEAP s’est aussi trompé à propos du nombre de sites historiques que recèle l’antique Saldae, qui est de 23. Mais pour le CNEAP, il n’existe que 17 sites historiques à Béjaïa. « Je pense que le CNEAP n’a pas effectué un travail sérieux sur le terrain, ce qui explique toutes ces fausses données », a déploré le président de la commission « Aménagement du territoire » à l’APW de Béjaïa. Par ailleurs, l’exposé du CNEAP a montré un manque flagrant en matière du développement au niveau des communes de la wilaya de Béjaïa. En effet, sur les 52 municipalités que compte la wilaya, 11 seulement disposent de maternité 16 sont dépourvues de maisons de jeunes et quatorze sont sans stades communaux. Quant au raccordement en eau potable, quatre communes uniquement enregistrent un taux de 100%, alors que pour les communes qui restent, un foyer sur cinq n’est pas raccordé au réseau AEP.
Boualem Slimani