Menace d’une grève illimitée à la mi-avril

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Les paramédicaux ont poursuivi, hier, leur mouvement de grève, pour la troisième journée consécutive. Depuis trois jours, les établissements hospitaliers et les polycliniques ont été sérieusement perturbés par ce énième mouvement de protestation. Au troisième jour de ce débrayage auquel le SAP a appelé 90% du personnel du corps paramédical a répondu favorablement. Des piquets de grève et des sit-in ont été également observés dans l’enceinte des hôpitaux d’Alger et de toutes les wilayas du pays.  A noter que le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière avait réagi au deuxième jour de cette grève, en rassurant les paramédicaux que « le département prendra en charge les revendications de la corporation ». La tutelle a, en effet, réitéré mardi dans un communiqué son engagement à prendre en charge, à travers un « dialogue responsable », les revendications du personnel paramédical. Une déclaration qui n’a nullement rassuré les paramédicaux. « Ce communiqué est le même que celui diffusé lors de notre mouvement de grève tenu en mois de décembre dernier », a affirmé le SG du SAP, qui ajoute que « nous ne voulons pas de communiqués, nous voulons que la tutelle concrétise les revendications de la corporation paramédicale ». Le secrétaire général du SAP dira, dans le même contexte, que « si le ministère de la santé a l’intention de prendre en charge nos doléances, cela doit se faire avec le SAP et non pas en rendant public un communiqué ».  « Tout en assurant le service minimum, les paramédicaux demeurent solidaires et résolus à  maintenir la pression sur le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, pour la promulgation de leur statut, exigence qui remonte à 2008 », a, en outre, indiqué notre interlocuteur. Ce dernier menace d’une grève illimitée à la mi-avril, si rien du concret n’est fait sur le terrain. Dans la matinée d’hier encore, hormis un service minimum qui a été assuré pour les cas urgents, les malades qui se sont déplacés dans les hôpitaux pour des prélèvements sanguins, des injections, des examens en radiologie ou autres, ont dû rebrousser chemin. Il y a lieu de souligner que même les interventions chirurgicales non urgentes ont été également annulées. Les paramédicaux ont tous affiché leur détermination à aller jusqu’au bout. La plate-forme de revendications des paramédicaux se résume à « l’application effective des acquis du statut particulier, à savoir le rattachement de la formation paramédicale à l’enseignement supérieur (formation LMD), le respect du cahier des charges du ministère de tutelle et le respect des amendements apportés au statut, notamment le volet de progression de carrière ». Le SAP réclame aussi « l’application des bonifications des postes supérieurs, la revalorisation des gardes payantes, la réintégration des cadres syndicaux suspendus, un salaire digne et une meilleure considération ». 

L.O. Challal

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