«L’histoire est inspirée des souffrances des handicapés»

Partager

Né en 1970 à Taguemount Oukerouche, dans la commune de Béni Douala, Mohamed Arezki Mechiche a été atteint de poliomyélite à l’âge de 3 ans. Il fut hospitalisé à l’hôpital saint Maurice, à Paris, et ne revint en Algérie qu’en 1987 pour poursuivre son cursus scolaire. Mohamed Arezki Mechiche à publié dernièrement un roman qu’il a intitulé ‘’ Le marginalisé’’. Il y raconte l’histoire d’un handicapé. 

La Dépêche de Kabylie : Vous venez de publier votre premier roman, pouvez-vous nous en parler ?

Mohamed Arezki Mechiche : En fait, c’est une idée qui me taraudait depuis mon enfance. J’ai côtoyé des handicapés de presque tous les pays, quand j’étais à l’hôpital Saint Maurice à Paris, puisque moi-même je suis handicapé. Je suis atteint de poliomyélite depuis l’âge de 3 ans. 

Doit-on comprendre par là que l’histoire du roman est réelle ?

Non, elle n’est pas une histoire réelle au sens propre du terme. Disons que je me suis inspiré des souffrances quotidiennes des malades avec qui j’ai vécu. Des souffrances qui sont, elles, bien réelles. 

Parlez-nous un peu de votre livre, que raconte-t-il ?

Le roman raconte l’histoire d’un handicapé hospitalisé à l’hôpital Saint Maurice de Paris. J’ai essayé de mettre en évidence les troubles psychologiques de cet enfant. C’est une histoire qui relate sa vie quotidienne.  A travers mon roman, j’ai voulu passer un message à toute l’humanité car personne n’est à l’abri du handicap. Je voulais, à travers cette histoire, exposer le fait que la majorité des handicapés souffrent de troubles psychologiques quand ils ne sont pas pris en charge dès leur enfance. Malheureusement, il existe des parents qui ont honte d’avoir des enfants handicapés. Il s’agit là d’un phénomène que connaissent surtout les pays dit développés. Sinon, ici chez nous, j’avoue que je n’ai encore jamais rencontré de tels parents. 

Une semaine après la sortie de votre roman, quelle appréciation faites-vous de l’accueil qu’on lui a réservé ?

Je ne vous cache pas que moi-même, je fus surpris par l’accueil favorable qu’on lui a réservé. Sans prétention aucune, je dirais que le roman a été apprécié. 

D’ailleurs, je vous informe que le premier quota a déjà été écoulé. Beaucoup de gens sont venus me féliciter et d’autres ont carrément réclamé une réédition. 

Cela a dû vous faire plaisir…

J’avoue que ça me flatte énormément et m’encourage à aller de l’avant. Je vous annonce d’ailleurs que je suis d’ores et déjà sur un autre livre qui sera publié d’ici l’année prochaine. 

On vous laisse conclure…

Je remercie tous ceux qui m’ont aidé à publier ce livre qui j’espère sera suivi de beaucoup d’autres à l’avenir. 

Je profite de cette occasion pour réitérer mon appel pour une prise en charge sérieuse et continue des handicapés.

Propos recueillis par M.O.B 

Partager