«Les statuts permettent à Belkhadem de se représenter »

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La Dépêche de Kabylie : Le FLN dont vous êtes en charge des affaires courantes depuis la destitution de Belkhadem n’a ni trouvé l’homme du consensus, ni arrêté la date de la tenue de la prochaine séance de la session du comité central. Peut-on en connaître les raisons?

Abderrahmane Belayat : La session extraordinaire que je présiderai avec le plus jeune membre sera convoquée dès que les conditions seront réunies pour la désignation du secrétaire général du parti.

Et quand ces conditions seront-elles réunies?

Nous n’en sommes pas encore là. Pour sortir de cette crise, il faut éviter et l’attentisme et la précipitation. Il faut choisir le moment opportun en concertation avec tous les concernés et après avoir arrêté consensuellement, tous les dispositifs et les paramètres liés à l’élection du nouveau secrétaire général. Pour l’instant, il est impossible  de tenir une session extraordinaire du CC pour élire le nouveau secrétaire général sans avoir préalablement réuni les conditions de réussite et écarté tout ce qui est de nature à aggraver les différends entre les frères.

Mais la tâche devient de plus en plus difficile puisque aucun consensus, en dehors de celui portant la procédure de l’élection, n’a été trouvé entre les parties en conflit… 

Pour le choix du prochain secrétaire général du parti, chaque partie fixe les critères que doit rassembler le successeur de Belkhadem. Deux positions s’affrontent pour la désignation du futur SG. Certains sont pour une personnalité consensuelle pour succéder à Belkhadem. C’est la tradition au sein de ce parti et les redresseurs s’en revendiquent. Il y a l’autre tendance qui plaide pour le vote à bulletin secret, en considérant que c’est le moyen le plus démocratique. Cette tendance renferme les éléments proches de Belkhadem qui sont quasiment sûrs que l’ex-secrétaire général, pourtant battu lors du vote de confiance, remporterait haut la main l’élection.

C’est l’unique alternative qui se présente pour les pro-Belkhadem ? 

Oui, pour le moment. Et cela faute d’un candidat du consensus comme l’était Abderazak Bouhara si le destin n’en avait pas décidé autrement. Me concernant, je suis pour l’obligation de neutralité dont le candidat doit faire preuve et surtout pour le fait incontournable que le futur candidat doit sortir des urnes. J’irais même plus loin en affirmant que  Belkhadem représentera sa candidature « au moment opportun » d’autant plus que les statuts du parti le lui permettent.

Et quel est l’impact  de cette « crise » sur la gestion des affaires du parti ? 

Il faut que vous sachiez qu’une élection tempérée est mieux qu’une élection précipitée. Ceci dit, les affaires du parti se déroulent de façon très ordinaire.

Entretien réalisé par F. Z.

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