Les villageois de la petite localité de Tlaougni, relevant de la commune de Bouderbala, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, déplorent l’état de détérioration qui affecte leur village. En effet, ils réclament le raccordement de leur village en eau potable et au réseau de gaz naturel et l’aménagement des routes jugées de catastrophiques. Concernant l’épineux problème du raccordement au réseau d’AEP, bon nombre de villageois ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été faites auprès des services concernés, dans l’hypothétique espoir d’un raccordement, mais en vain. « On est toujours réduit à s’approvisionner en eau à partir d’une source située à une vingtaine de kilomètres de notre village », notera un habitant de ladite localité. Selon quelques citoyens interrogés sur le sujet, l’ancien wali de Bouira, Ali Bouguerra, avait, lors d’une visite d’inspection au niveau de leur commune, donné des instructions dans le but d’accélérer les travaux de raccordement en eau potable, via le barrage de Koudiat Asserdoune, situé dans la commune de Maâla. Il est vrai que la commune de Bouderbala et ses nombreux hameaux connait un retard non négligeable en matière de raccordement au réseau d’alimentation potable. Pour rappel, le ministre des Ressources en Eau, M. Hocine Necib, avait, lors d’une visite de travail effectuée au mois de novembre dernier, insisté sur « la nécessité » de raccorder tous les villages de Bouderbala et d’autres communes de la wilaya à cette denrée. Sur un autre volet, d’autres citoyens ont mis en exergue le fait que leur bourgade n’est toujours pas raccordée au réseau de gaz naturel. « Faute de bonbonnes de gaz butane, on fait recours au bois pour cuisiner et se chauffer », nous a dit un habitant des lieux d’un ton exaspéré. Interrogé sur d’éventuelles dispositions prises par le P/APC de cette commune, dans le but de signaler cette pénurie du gaz se butane, notre interlocuteur nous a répondu : « Non ! En aucun cas ». Il s’est contenté de nous dire que l’acheminement se fera à partir de la station Naftal de Lakhdaria, en affirmant que « l’approvisionnement est coûteux, car on est obligé de louer des camions, il se fait d’une manière sporadique et occasionnelle ! ». Ces témoignages prouvent que les villageois ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce calvaire qui n’a que trop duré. En outre, les différents chemins communaux, reliant cette localité aux hameaux de Drablia et Ouled Chalabi, se trouvent dans un état lamentable. En effet, les crevasses et autres nids de poules y sont légions. D’ailleurs, bon nombre d’accidents de la route sont survenus au niveau de cette route particulièrement sinueuse.
Ramdane. B.