« Deux autres communes ont adhéré à 100% au mouvement de grève, à savoir Beb El Oued et Oued Koriche. Le taux de participation des travailleurs de l’APC de la Casbah est passé hier matin, de 50 à 100% », a affirmé hier, Youcef Achour, le coordinateur des sections syndicales des communes d’Alger.
En effet, le mouvement des communaux d’Alger ne cesse de s’élargir, en gagnant d’autres communes de la wilaya. La même organisation syndicale a entamé des négociations avec les travailleurs qui n’ont pas participé à ce mouvement pour qu’ils rejoignent leurs collègues grévistes. « On a installé des cellules de communication à l’APC d’Alger Centre pour convaincre les travailleurs de la légitimité de cette grève et de la plate-forme de revendications », a fait savoir, M. Youcef Achour. Ce dernier dénonce les menaces exercées par certains présidents d’APC à l’égard des grévistes pour les empêcher de rejoindre ce mouvement. « On appelle les présidents des APC à être compréhensifs et à respecter le droit de la grève des travailleurs. Les grévistes ne veulent que leurs droits », a souligné M. Achour. Dans ce sillage, il a mis l’accent sur la situation sociale des travailleurs qui touchent des salaires au-dessus du SMIG. « Comment peut-on vivre avec un salaire de 12 000 DA ? », s’est indigné le coordinateur, M. Achour. Cette action de protestation vise à pousser la tutelle à réviser le statut des travailleurs des communes et à promulguer la loi portant modalité d’indemnisation de l’exercice de la délégation de signature et des préposés aux guichets de l’Etat civil. Les protestataires réclament, également, l’augmentation des salaires des travailleurs communaux à 40 000 DA, comme seuil minimum, l’augmentation de la prime de départ en retraite à 30 mensualités et la révision de celles du transport et de panier. La même organisation syndicale met en exergue la nécessité de la permanisation de tous les travailleurs contractuels dans leurs postes avec un effet rétroactif à partir de 2008 et l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail.
Samira Saïdj.

