Le mouvement citoyen de Barbacha contre l’alliance FFS, FLN et RCD a tenu un meeting populaire sur la placette du chef-lieu de la commune, mercredi dernier en fin de journée. Tous les intervenants lors de ce meeting sont revenus sur cette journée noire du dimanche, notamment sur la mobilisation des habitants qui s’est soldée par la libération des 24 manifestants interpellés lors d’un précédent rassemblement devant la wilaya. Seulement, cette libération fut conditionnelle pour 6 manifestants, dont Sadek Akrour du PST, mis sous contrôle judiciaire, ce que les citoyens dénoncent. Ils exigent « l’annulation pure et simple de la peine ». Et pour encadrer cette revendication, il a été proposé d’observer des sit-in devant le palais de justice de Béjaïa, à chaque fois que les mis en cause seront appelés à s’y présenter. Revenant sur les objectifs principaux de ce mouvement les délégués de l’assemblée générale ouverte de Barbacha réitèrent leur appel aux 8 élus de l’alliance des partis de la majorité à démissionner, « afin qu’il n’y ait ni vainqueur ni vaincu », dira un orateur, et pour que toute plaie soit pansée. Le cas des employés communaux, sans salaire depuis 4 mois, a également été abordé par les présents à ce regroupement, imputant toute la responsabilité aux pouvoirs publics, leur reprochant « leur mutisme dans cette crise qui n’a que trop duré. ». D’autres intervenants n’ont pas mâché leurs mots et ont tiré à boulets rouges sur les députés et les élus de l’APW, notamment ceux des trois partis de l’alliance, qu’ils qualifient également de ‘’muets’’ et les ont accusés « de silence complice et de volonté d’aller vers le pourrissement ». Enfin, et lors de l’assemblée nocturne de ce mouvement, une analyse fut faite de l’appel de l’actuel maire RCD à un rassemblement devant la wilaya pour exiger l’ouverture du siège de l’APC. Les délégués de Barbacha furent catégoriques : « cela est l’œuvre du wali qui veut se mesurer à la démonstration de rue de notre mouvement en provoquant une contre action adverse ».
N. Touati