Quand l’information fait défaut

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Au-delà de sa capacité à faire revivre le site de Tikjda, le festival qui devait être lancé hier aurait gagné à être médiatisé davantage au cours des dernières semaines. 

Les bureaux de la presse écrite à Bouira n’ont reçu le programme de ce festival que jeudi dernier. Les organisateurs de cet événement culturel auraient très bien pu inviter les journalistes à un point de presse, au moins une semaine à l’avance, afin de donner toute sa dimension à cette manifestation. Tikjda, après avoir, de longues années, subi de plein fouet les conséquences néfastes de la décennie noire, mérite un peu plus d’égards. Hier matin, vers 11h, sur les hauteurs de ce site, le directeur de la Culture de Bouira était présent sur les lieux. Très peu, pour ne pas dire aucun signe d’effervescence et le temps commençait à se couvrir. Interrogé sur le pourquoi de ce manque d’engouement, M. Mourad Nacer, directeur de la culture, joint par téléphone, se défendra catégoriquement : « Le festival est maintenu ! La preuve, les gens affluent de toutes parts, nous avons ouvert ce festival par une exhibition de karaté et au moment où je vous parle (15h30, Ndlr), des bus arrivent et ce n’est que le début, je suis confiant quant au bon déroulement de la suite de cette manifestation… ». Interrogé sur l’absence de médiatisation du festival, notre interlocuteur avouera qu’il s’agit là d’un problème qui le dépasse : « L’installation du nouveau wali a fait changer notre manière de travailler, Allah Ghaleb ! Nous avons dû attendre la confirmation du nouveau wali pour savoir si le festival était ou pas maintenu à Tikjda, ou si nous devions le délocaliser à la Maison de la Culture de Bouira pour des raisons climatiques, et dés confirmation reçue, je vous ai envoyé un fax (jeudi 16h, ndlr). Questionné sur le manque de transport pour rejoindre Tikjda à partir de Bouira, notre interlocuteur affirme qu’il a demandé à la directrice des Transports de faire le nécessaire pour parer à cela. Malheureusement, en plus de l’information de la tenue de ce festival qui n’a pas circulé les bus arrivaient au compte-gouttes sur les lieux. A l’heure où nous mettons sous presse, de jeunes chanteurs, se produisaient dans un…garage, et les spectateurs étaient moins nombreux que le service d’ordre (photo à l’appui). Nous ignorons si les quatre jours qui suivront seront plus animés, au vu des sommes faramineuses englouties dans de telles manifestations culturelles sensées divertir le public.

Hafidh. B 

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