Manque criant de transport

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Les habitants du village Ezzahar , dans la commune d’Aïn Lahdjar, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, se plaignent de l’absence d’une desserte de transport vers le chef-lieu communal propre à leur village. Ils affirment qu’ils souffrent le martyr au quotidien devant le manque flagrant de moyens de transport. Situé à seulement 4 kilomètres du chef-lieu de la municipalité le village de 2000 âmes environ est de plus en plus menacé d’isolement.  Les villageois d’Ezzahar se plaignent de cette situation qui dure depuis de longues années. Les rares transporteurs qui assurent les dessertes entre le village et Aïn Lahdjar ou le chef-lieu de la wilaya, n’assurent pas leur mission à plein temps et ne respectent pas leur itinéraire réglementaire. Situation qui engendre des retards et des désagréments aux voyageurs. Ainsi, pour se rendre à Aïn Lahdjar ou bien au chef-lieu de la wilaya, distant d’une dizaine de kilomètres, il faut attendre parfois deux heures pour voir un fourgon de transport arriver, et généralement, c’est les transporteurs d’Aïn Bessam qui remplissent cette tâche. « Ils travaillent quand ils veulent et comme ils le veulent. Ils ne se soucient guère des voyageurs qu’ils abandonnent pendant des heures et des heures hors des arrêts », dénonce l’un des villageois, avant d’ajouter : « J’ai du mal à me déplacer en ville et pour aller au travail. J’arrive souvent en retard, ce qui me cause des problèmes avec mes responsables ».  Les tarifs pratiqués par les transporteurs sont aussi jugés excessifs par les villageois, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les transporteurs exigent, en effet, 25 DA pour une place sur une distance qui ne dépasse pas les 13 kms, alors que d’autres ne demandent que 20 DA.   De ce fait, et devant cette anarchie, certains voyageurs, notamment les écoliers, préfèrent rejoindre à pied le chef-lieu de la commune.  Il n’est pas rare, d’ailleurs, de voir les voyageurs, des travailleurs et des lycéens notamment, faire de l’autostop à cause du manque flagrant de moyens de transport.            

 O. K.

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