Le directeur intérimaire promu directeur de la culture

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À la tête de la direction de la culture, dont il tient les commandes de façon intérimaire depuis deux ans et demi, tout en continuant à assumer ses responsabilités de directeur de la maison de la culture où il a été affecté il y a cinq ans, M. El Hachemi Bouhired est désormais nommé par décret présidentiel à ce poste. Son installation jeudi dernier au siège de la culture par le directeur central de la formation s’inscrit dans une politique qui vise à promouvoir la carrière des hommes à même de redynamiser un secteur en peine de retrouver ses marques. Si l’on considère, en effet, les efforts consentis par M. Bouhired et qui justifient cet avancement de carrière, on comprend qu’il soit nommé à ce poste de responsabilité. Pour rappel, le festival national du cinéma qui se tenait le printemps dernier à Bouira et qui a été pendant une semaine au cœur de l’actualité nationale, le concert donné dernièrement par l’orchestre symphonique national, l’ouverture du théâtre régional, confié récemment à un fonctionnaire de grande culture et qui d’emblée donnait deux pièces remarquables de Yacine (Palestine trahie et Le cadavre encerclé), pour ne citer que ces trois grands événements culturels, montrent, si besoin est, que la culture dans notre région a ressuscité grâce aux grands efforts déployés pendant deux ans et demi par cet homme discret qui a su insuffler vie et mouvement à un secteur ayant sombré depuis longtemps dans la routine et l’inertie. Cet élan, le directeur officiellement nommé à ce poste, plus motivé que jamais, compte le poursuivre à travers l’ensemble de la wilaya, c’est-à-dire dans les structures construites pour la promotion et la démocratisation de la culture. C’est ce qu’il nous déclarait samedi dernier devant le théâtre régional qu’il venait de visiter. Interrogé sur le nombre de ces structures, déjà opérationnelles comme le cinéma de M’Chedellah, dont on n’attend plus que l’équipement pour entrer en service, ou cette deuxième bibliothèque de Aïn Bessem qui est à un taux d’avancement estimé par lui à 70%, le responsable de la culture a fait savoir que le nombre de bibliothèques municipales est de 38, presque une par commune. Le nombre de livres recensés est de 35 000 ouvrages. Ces ouvrages sont distribués à travers les bibliothèques municipales, les mosquées et l’université. La bibliothèque centrale de la wilaya s’arroge la part du lion dans le partage de cette manne spirituelle. Il fera dans le même sillage une brève allusion au salon du livre qui se tient depuis une semaine à la maison de la culture. Cet évènement littéraire a succédé au salon d’arts plastiques tenu récemment au même lieu. En plus des soirées artistiques, des expositions sur l’art plastique, le directeur de la culture a décidé d’honorer, chaque mois, deux parmi les écrivains, poètes et artistes de la région. «Nous comptons encourager le talent et créer ainsi une émulation entre les hommes de lettres et les artistes. C’est ainsi que j’espère insuffler la dynamique nécessaire à l’essor de ce secteur clef», nous résumait-il sa politique de la culture.

Aziz Bey

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