Le palais de justice de Béjaïa a subi un effondrement qui a touché son aile Est, et ce, depuis plus de deux années.
Sur place, le mur latéral côté Est est toujours béant, des gravats jonchent le sol. Il est à rappeler qu’après son abandon par le ministère de la Justice, cette fierté de ville, qui était lorgnée par tout le monde, finit par revenir aux mains de la direction de la culture de Béjaïa. Khalida Toumi, ministre de la Culture, a décidé lors de sa visite à la capitale des Hammadites, en 2004, de faire de ce palais de justice, qui jouit d’une situation stratégique, tant par son emplacement en haute ville et sur le front de mer que pour son architecture qui date du début du siècle dernier, une annexe de l’école nationale des Beaux Arts et de créer, ainsi avec la Casbah mitoyenne et le TRB, un véritable pôle culturel dans cette partie de la ville. Mais là faute de clôture et de gardiennage, la bâtisse fut livrée à tous vents. Ce n’est que quelques années plus tard, soit en 2007, que l’opération de confortement et de restauration a été inscrite à l’indicatif du wali avec la DUC comme maître de l’ouvrage. En 2010, avant que l’opération ne soit transférée aux services de la direction de la culture, celle-ci a même effectué certains travaux. Il s’agit, ajoute l’actuel directeur de la Culture, M. Khelaf Righi, de conforter et consolider la vieille bâtisse, dont la fragilité a été constatée au moment où elle abritait les services du tribunal de Béjaïa en 1998 par les militaires qui l’avaient occupée à cette époque, par 50 pieux en béton armé allant de 6 à 17 mètres de profondeur. Mais le 8 mars 2011, après 23 jours successifs de pluie, le mur latéral côté Est s’est, complètement, effondré. Cet évènement a fait couler beaucoup d’encre. Une association pour la sauvegarde du bâtiment a, même, été créée. Selon les experts en la matière, qui se sont déplacés sur place, l’écroulement est dû surtout à la qualité des matériaux utilisés pour sa construction qui remonte à l’année 1928. Juste après l’effondrement, un dossier a été constitué et soumis au ministère des Finances en vue de l’obtention d’une rallonge financière. Le 23 février 2013, souligne le directeur de la Culture, le ministère des Finances a répondu favorablement à notre attente en nous accordant une enveloppe de 3 milliards de centimes pour la consolidation et l’aménagement de la bâtisse en annexe de l’école des Beaux Arts. Et d’ajouter qu’il ne s’agit pas de démolir, mais de conforter l’assise de la bâtisse et de la reconstruire de manière à ce qu’elle devienne telle d’elle était. C’est du moins ce qui est mentionné dans le cahier des charges qui sera, déclare notre interlocuteur, incessamment soumis au comité des marché.
B. Mouhoub