Après plusieurs visites dites de prospection, effectuées à travers bon nombre de communes de la wilaya, le wali de Bouira, M. Maaskri, a consacré sa sortie d’hier à deux secteurs névralgiques, de première importance pour le développement de la wilaya, à savoir les Travaux publics et l’Hydraulique.
La visite a conduit le cortège officiel dans les communes de Sour El Ghozlane, Bechloul, Djebahia et le chef-lieu de la wilaya. En se rendant à la station de traitement des eaux de Boulerbah, relevant de la commune de Djebahia, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, le chef de l’exécutif de Bouira, a fait une halte surprise dans la localité d’ Oued R’kham, dans la commune de Aïn Türk, où il a constaté l’état d’avancement des travaux de réhabilitation du tronçon Bouira-Lakhdaria. Il s’y est également penché sur la prise en charge des familles victimes de l’affaissement de terrain qui s’est produit il y a une dizaine de jours. Après les explications du maître de l’ouvrage et le bureau d’étude, M. Maaskri insistera sur les délais et la qualité de réalisation : « Le temps passe et nous risquons d’avoir de nouveaux éboulements. Alors, il faut se dépêcher de lancer les travaux, j’ai pris des engagements avec les citoyens et je veux les tenir! ». Avant d’ajouter : « Je vous laisse un délai de dix jours pour lancer les travaux », a-t-il indiqué. Dans la foulée, il inspectera également le projet des échangeurs de Djebahia et de Bouira-Ouest,
qui devraient, à terme, mettre fin au calvaire des automobilistes
qui empruntent le tronçon Bouira-Lakhdaria, en fluidifiant le trafic. D’un délai contractuel de 15 mois pour les deux échangeurs, le premier, d’un linéaire de sept (07) kilomètres, nécessitera selon sa fiche technique, le déplacement de plus de trois (03) millions de mettres cubes de terre, quant au second, d’un linéaire de cinq (05) kilomètres, il engendrera plus de 88 000 de mètres cubes de remblai et 57 000 mètres cube de déblai. Toujours aussi à cheval sur le lancement des travaux, le premier magistrat de Bouira, a fixé au maître d’ouvrage un délai d’une semaine pour entamer ce chantier, qualifié de structurant. Par la suite, la délégation officielle a visité la station de traitement des eaux à Boulerbah. Cette station, l’une des plus grandes du pays, contribue actuellement à l’alimentation de plusieurs communes de la wilaya, en eau potable, notamment Kadiria, Djebahia et Aomar. D’ailleurs, lors de sa récente visite, le ministre des Ressource en eau, M. Necib, s’était félicité du rendement de cette station. Toujours dans le secteur de l’hydraulique, le wali a examiné la station de pompage située dans la même commune. Cette station, tenue par une entreprise égyptienne, entamera sa production au mois de juillet prochain, selon les dires du chef de projet, alors que le montage des équipements aura lieu le dix du mois en cours. Ensuite, direction les communes d’Aïn Lahdjar et Sour El Ghozlane, pour l’inspection des projets de station de pompage et d’un réservoir. S’agissant de la station de pompage (SP6), qui vient se sortir de terre, le premier responsable de la wilaya a été on ne peut plus clair sur le rythme d’avancement de ce projet :« Les travaux doivent être plus soutenus! Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre. Les beaux jours sont de retour, alors vous n’avez plus aucune excuse pour traîner », a-t-il lancé au chef de projet, avant de préconiser la « synchronisation » des travaux de cette station avec ceux engagés au niveau du réservoir, d’une capacité de 5000 mètres cubes, situé à proximité. En ce qui concerne le réservoir de Sour El Ghozlane, d’un volume de 2 fois 6000 mètres cubes, le wali a jugé le taux d’avancement « satisfaisant », puisqu’il est à 79%. Il devrait être mis en service au mois de mai prochain, selon le chef de projet. Enfin, le wali de Bouira, en compagnie des cadres du secteur de l’hydraulique, supervisera la mise en place du réseau d’irrigation agricole du plateau d’El-Esnam et de la vallée du Sahel (Bouira), d’une superficie totale de 8 815 hectares. D’un montant de 9 millions de dinars, ce projet consiste en la réalisation et l’aménagement des systèmes hydro agricoles avec infrastructures et équipements nécessaires à l’installation de rampes pour l’irrigation des terres agricoles. Ce réseau d’irrigation touchera un premier périmètre de 3 395 hectares dans le plateau d’El Esnam, à une dizaine de kilomètres à l’est de Bouira, et un second périmètre d’une superficie de 1 600 hectares qui est positionné au niveau de la vallée du Sahel et qui s’étend jusqu’à la wilaya Béjaïa.
Ramdane.B

