La patience des bénéficiaires des 50 logements de type social participatif (LSP), réalisés au niveau de la commune de Bordj Mira, à 50 kms à l’Est du chef-lieu de wilaya, a atteint son paroxysme. Bien que six ans soient passés depuis l’achèvement de ces logements, en 2007, ces acquéreurs n’ont pas encore le droit d’y habiter. Et pour cause, ces logements, lancés en 2005, ne disposent pas encore des commodités essentielles à une vie décente, à savoir l’alimentation en électricité et en eau potable.
«Ces logements, dont les travaux de réalisation ont été lancés en 2005, sont pratiquement achevés depuis 2007.
Mais, malheureusement, ils ne sont pas encore alimentés en électricité et en eau potable », déplorera B. Samir, un des bénéficiaires de ces logements. L’autre problème soulevé par ces acquéreurs, qui disent vivre dans la tourmente suite à ce retard, est le non établissement de leurs actes de propriété. « Nos actes de propriété ne sont pas encore établis pour que nous puissions rejoindre nos logements. On en a marre de la location. On veut habiter nos maisons », criera notre interlocuteur, qui regrettera, par ailleurs, l’augmentation de la contribution financière à laquelle les acquéreurs sont tenus. « Au début, le prix du logement avait été fixé à 2 millions DA, mais par la suite, ce montant a été revu à la hausse pour atteindre les 2,5 millions DA », déplore-t-on. Dans la commune de Béni Maouche, ce sont quelques 150 logements, réalisés dans le cadre de l’habitat rural, qui ne sont pas encore raccordés au courant électrique. Le wali de Béjaïa, qui a effectué dernièrement, une visite d’inspection et de travail dans la localité avait promis de prendre en charge ce problème qui coûtera, selon lui, une enveloppe financière colossale, vu l’éparpillement des habitations réalisées. Notons que le siège de la sûreté de Béni Maouche, qui a été saccagé lors des évènements de janvier 2011, n’est pas encore raccordé en électricité. Un montant de 2 milliards sera consacré pour le règlement de ce problème, a-t-on affirmé.
Boualem Slimani.