Une commune où beaucoup reste à faire

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La commune d’Agouni Gueghrane, située en plein cœur du Djurdjura, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, n’arrive toujours pas à sortir la tête de l’eau. Les retards accumulés depuis des années font que la population vit dans un total dénuement. 

Toute personne qui se rend au chef lieu communal aura à constater l’état chaotique de la localité dés l’entrée. La chaussée est parsemée de crevasses et des nids de poule sur une distance prés de cinq cent mètres. A défaut de parc, les engins et les camions de la municipalité sont garés ici et là à même la rue… sans sécurité. Une ancienne bâtisse, destinée initialement à la garde communale, fait actuellement office de siège d’APC, les travailleurs communaux y exercent dans des conditions difficiles et dans une exigüité insupportable. Les responsables locaux, questionnés à ce sujet, se contentent de dire : « Nous avons réclamé auprès de toutes les instances de la wilaya, mais rien n’est venu dans le sens de remédier à tous ces problèmes». D’autres hics sont signalés, ici et là dans cette localité la population dépassant les 10 000 âmes ne sait plus à quel saint se vouer pour voir, enfin, sa part de développement arriver. Vu la situation géographique, les citoyens vivent dans la difficulté due au climat rude, été comme hiver. Les villageois ne sont pas encore raccordés au réseau de gaz de ville. Pour rappel, il n’y a que le chef-lieu et sa périphérie qui sont raccordés actuellement à cette commodité les autres villageois, eux, souffrent encore des difficultés d’approvisionnement en gaz butane. Les routes sont dans un état lamentable et nécessitent des travaux de revêtement, notamment sur les axes où le réseau de gaz de ville est passé comme le tronçon reliant le village d’Ait El Kaid au chef-lieu communal d’Ouadhias. D’autres nécessitent également leur prise en charge, à l’image de ceux menant du chef-lieu communal vers le village d’Ait Argane et vers Azaghar…

Pour le secteur de la jeunesse, l’inexistence d’infrastructures de loisirs et d’épanouissement, tel un stade ou un complexe de proximité sont des handicaps majeurs pour cette frange de la société. Pourtant des assiettes foncières existent dans différentes recoins de la municipalité. Pour ce qui est des logements sociaux, la commune n’a jamais bénéficié de ce programme malgré la disponibilité d’assiettes, même le quota alloué dans le cadre de l’habitat rural reste en deçà des attentes de la population.  Il est évident que des efforts doivent être fournis par toutes les parties, pour améliorer le cadre de vie de ces villageois qui ne cessent de crier leur détresse.                          

A. G.

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