« Bien qu’ayant tapé à toutes les portes et payé la totalité du prix du logement pour la majorité d’entre nous, nous continuons à subir les retombées négatives de tout genre provoquées par un statu quo qui ne veut pas finir à cause de l’indifférence de certains responsables. Aujourd’hui, nous lançons cet ultime cri de détresse et rappelons avec insistance à qui de droit pour se ressaisir et faire ce qui reste à faire ou rattraper le retard en extrême urgence », telle est l’entame d’une doléance destinée au wali de Tizi-Ouzou, au président de l’APW, au directeur de l’agence foncière de wilaya et à celui de celle de Boghni, au chef de daïra de Draâ El Mizan et au maire, au DUC de Tizi-Ouzou, au directeur de l’OPGI et au directeur de la direction des mines et de l’énergie. Et tout cela, avant que les rédacteurs du document en question, dont nous détenons une copie, ne rappellent à ces autorités que ce projet date depuis dix ans d’une part; et leurs incessantes démarches et doléances adressées aux mêmes autorités afin de leur livrer leurs logements; d’autre part. Le collectif des acquéreurs constate, par ailleurs, que même si une reprise timide des travaux est en cours, il est encore malheureux de signaler que beaucoup reste à faire. A commencer par l’alimentation en eau potable et les évacuations diverses : non raccordement des cuisines en eau (omissions), non branchement de l’eau dans certaines cuisines (cela se déverse sur la voie publique), l’évacuation des eaux des balcons non prévue, le raccordement des tuyaux d’assainissement n’est pas faite ou non achevée, installation de compteurs de très mauvaise qualité. Alors que pour l’aération, les rédacteurs de cette doléance signalent qu’il y a manque de bouches d’aération au niveau des cuisines, des sanitaires et des salles de bain. Ils évoquent également l’électricité et le gaz naturel, deux commodités indispensables pour un meilleur cadre de vie. A ce sujet, rien n’est encore fait, affirment-ils. Pour le volet aménagement urbain, ils demandent à ce que les efforts soient redoublés et que la pose des différentes canalisations d’eau, d’assainissement et de gaz naturel soit faite pour permettre de réaliser tout ce qui a trait à l’aménagement urbain dont le projet est confié par la DUC à une entreprise. Avant de fermer la liste de tous les manques, les acquéreurs appellent les autorités à ce qu’un mur de soutènement soit construit en bas des logements, car la menace d’affaissement est permanente. Le risque pour les immeubles est récurrent. Avant de conclure leur réquisitoire au sujet de ce projet qui a fait couler autant de salive que d’encre, les protestataires avertissent tout le monde à prendre ses responsabilités. « Après avoir entendu et compris les autorités suprêmes de notre pays dire et instruire publiquement la livraison des logements comme les nôtres avant la fin du mois en cours, nous disons, alors, gare au mépris et à l’indifférence et que tout responsable soit responsable », ont-ils poursuivi, et d’accorder à tous ceux qui doivent intervenir dans la livraison de ce projet un ultimatum de quatre semaines qui expire le trente juin. « A toutes les parties concernées, pour la livraison de ces logements finis sans anomalies avant cette date. Passé ce délai, nous nous réservons le droit d’agir autrement et saurons trouver le meilleur moyen pour nous faire entendre et nous faire respecter pour faire valoir notre droit », ont-ils conclu.
Amar Ouramdane