quarante deux jours après la disparition du jeune Ali Laceuk, sa famille reste toujours sans nouvelles de lui. La famille du disparu ainsi que les citoyens de Béni-Douala refusent la théorie de disparition mais parlent plutôt parler « d’un enlèvement qui a mal tourné ».À travers une lettre ouverte la famille interpellent le président pour intervenir. Ils indiquent que « la charge commence à devenir pour nous tous insoutenable. D’où, aujourd’hui, nos cris de détresse envers vous Monsieur le Président de la république à l’effet de faire la lumière sur toute cette affaire ». Les rédacteurs du document ajoutent « Franchement, nous ne comprenons pas pourquoi les autorités locales à leur tête le procureur de la république se sentent gênés d’auditionner pour une seconde fois (…) un homme considéré comme étant suspect n°1 ? ». Selon eux, cet individu est la dernière personne à être entré en contact avec le jeune Ali le jour même de sa disparition.« Et sur qui reposent de nombreux préjudiciables éléments, sans parler, de récurrents mensonges envers nous-mêmes ainsi qu’aux autorités », dénoncent-ils. Ne digérant toujours pas la décision du procureur près le tribunal de Tizi-Ouzou qui a refusé d’auditionner une seconde fois le prévenu, la famille Laceuk s’interrogent « Le motif évoqué lors de l’entrevu avec le procureur général adjoint est que cet homme, avec des antécédents judicaires, dispose des droits. Où sont alors les droits de notre petit frère probablement séquestré ou peut-être sauvagement assassiné ? ». Ils concluent leur document en expliquant que la vie a donnée à Ali une seconde chance en sortant indemne d’un accident où trois de ses meilleurs amis avaient laissés leurs vies et appel le président de la république à mettre tout les moyens possible en œuvre afin de « lui venir en aide et l’extraire des griffes du mal afin qu’il puisse retrouver les siens et poursuivre son petit bout de chemin ».
Samira Bouabdellah