Une déclaration-appel vient d’être rendue publique par le collectif des travailleurs de l’éducation (CTE) de la wilaya de Béjaïa. Ce dernier lance un appel pour « une journée de protestation suivie d’un rassemblement devant le siège de la wilaya, le mardi prochain », lit-on dans le document. Après avoir dénoncé succinctement, certains points de discorde et rappelé que le statut en question a brisé la carrière du fonctionnaire et n’ouvre aucune perspective professionnelle d’avenir, et qu’il ne valorise ni l’expérience acquise ni la formation, les membres du collectif exigent « la réouverture du statut particulier et la réhabilitation des travailleurs de l’éducation dans la dignité », lit-on dans le document. L’un des membres dudit collectif, Hocine Boumedjane, estime que « les enseignant, tous corps confondus, les adjoints d’éducation et les autres corporations n’ont pas été associés à la rédaction des textes de ce statut particulier ». Ajoutant que les promotions pour d’autres corps sont non seulement injustes, mais en total contradiction avec la loi de la fonction publique qui garantit une promotion toute les dix années. Selon lui, la formation a été instituée en 2005, c’est-à-dire 6 ans avant la mise en application du statut particulier, précisant que « cette formation est facultative, puisqu’on précise qu’elle ne concernera que ceux qui émettent le vœu de la suivre et les intéressés doivent être titulaires du baccalauréat, ce qui a exclu la majorité des enseignants de l’école fondamentale ». Il est à signaler que le collectif des travailleurs de l’éducation est né à l’initiative de syndicalistes venus de différents horizons et mécontents de la manière dont leurs syndicats respectifs ont mené les négociations autour du statut particulier du secteur de l’Éducation nationale.
Y. B.
