Dans cet entretien, l’entraîneur Aïssa Benahmed, chargé des juniors de l’Etoile de Draâ El-Mizan, revient sur les moyens dont dispose l’équipe, la programmation des matchs, la préparation de son équipe pour les quarts de finale de la coupe de wilaya et, bien sûr, sur les jeunes talents de sa formation…
La Dépêche de Kabylie: Pouvez-vous, d’abord, nous parler brièvement de votre carrière footballistique?
Aissa Benahmed: J’ai fait mon parcours à l’ESDEM puis à l’EDEM lors de l’accession de cette dernière en 2001/ 2002. J’ai aussi évolué au sein du DC Boghni durant pas moins de quatre ans. Actuellement, je prends en charge la catégorie juniors au sein de l’EDEM et je m’occupe également de l’école de football du CSA/Olympique de Draâ El-Mizan.
Dans quel groupe évoluez-vous?
Nous sommes dans le groupe de wilaya avec des équipes très fortes, telles la JS Boukhalfa, l’ASC Ouaguenoun, la JS Tadmaït, la JSE Mouldiouène et d’autres. Actuellement, nous occupons la deuxième place dans ce groupe, derrière la JS Boukhalfa, et nous sommes qualifiés pour le quart de finale de la coupe de wilaya où nous allons jouer prochainement contre le CA Fréha.
Comment préparez-vous cette rencontre?
Pas de façon particulière. Car, pour nous, l’essentiel est de former ces jeunes. Peu importe les titres. Mais je dois vous dire que je suis surtout préoccupé par le devenir de ces jeunes talents, nous avons un immense réservoir.
Justement, qui sont ces talents dont vous voulez parler?
Je parle de toute cette pépinière de jeunes. Je vous citerai quand même quelques noms. Il y a Khelfouni, Gacem Hicham, Mokrani, Herda Ahmed et Athmane… etc. J’ai aussi attiré l’attention des dirigeants du CSA/EDEM pour qu’ils suivent de près Bouzouagh Abdelhak et Kheloui Adel, qui sont à leur dernière année junior. Ils doivent penser à les incorporer durant le reste du championnat de cette saison et les préparer pour la saison prochaine.
Que dites-vous de la programmation du championnat de cette catégorie?
Tout simplement qu’elle est aléatoire. On commence la préparation de ces jeunes en septembre et on ne débute le championnat qu’en novembre. Ce retard démotive les jeunes car on ne les fait pas jouer, puis d’un seul coup, on leur demande de jouer trois matches pendant les vacances de printemps. Cela les fatigue car on ne les prépare pas de manière rationnelle et régulière. Il ne faut pas aussi oublier que ces jeunes qui vont à l’avenir composer les équipes séniors ont besoin d’un certain rythme de préparation.
Que pensez-vous des moyens mis à votre disposition?
À ce sujet, je peux dire quand même que les moyens sont satisfaisants. D’ailleurs, le président du CSA, M. Rachid Kara, déploie beaucoup d’efforts pour nous mettre dans de bonnes conditions. Seulement, je regrette le manque d’infrastructures sportives qui fait que les entraînements deviennent vraiment très contraignants. Un seul stade pour deux clubs et avec toutes leurs catégories, c’est vraiment difficile de travailler dans de telles conditions.
Un mot pour terminer…
Vous savez, tout repose sur les jeunes catégories. Qu’on leur donne de l’importance, celle qui leur revient de droit. Comme cela on peut arriver à former des joueurs de haut niveau. C’est à cette condition que notre football va évoluer. Quant à mon dernier mot, je remercie votre journal qui s’intéresse aux jeunes, car on a tendance à les oublier, en dépit du fait qu’ils sont la base de réussite de tout club.
Entretien réalisé par
Amar Ouramdane