Quatre ans de prison requis contre 24 cadres de SONATRO

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Le procès en appel de 24 cadres de la société nationale des travaux routiers (SONATRO) a eu lieu, avant hier mardi, à la cour pénale de Boumerdès. Le verdict de cette affaire, mise en délibéré après les plaidoiries, est prévu dans deux semaines. Lors des assises, le représentant du ministère public a requis contre eux une peine de quatre (04) ans de réclusion, assortie d’une forte amende. Les prévenus, dont deux ex PDG, deux DG et d’autres responsables subalternes de la dite entreprise, parmi lesquels un conseiller du PDG ainsi que des directeurs financiers et d’équipements, sont inculpés de détournements et de dilapidation de deniers publics. Il y a quelques mois, ils ont été condamnés, en première instance, par le tribunal de Rouiba, à des peines allant de 2 à 4 ans de prison ferme, en plus de fortes amendes. Les faits de cette affaire remontent à l’année 2010, où plusieurs plaintes de syndicalistes de l’entreprise Sonatro, à propos de la gestion des responsables, sont parvenues au tribunal de Rouiba. Deux DG ainsi que leurs conseillers ou adjoints sont formellement accusés d’avoir signé des marchés sans respect des lois en vigueur, ce qui aurait causé à cette entreprise une perte financière d’un montant de 102 milliards de centimes. Une autre plainte faisait état de la déperdition de plusieurs tonnes de bitume dont le montant s’élève à 250 millions de centimes. Ayant mené leurs enquêtes suite à ces plaintes, les services concernés ont découvert que les mis en cause prêtaient le matériel de cette entreprise publique à des privés, en contrepartie de sommes d’argent. De telles transactions douteuses ont été effectuées, selon les enquêteurs, entre 2003 et 2007, notamment avec des particuliers de Biskra, de Tizi-Ouzou et de Réghaïa, où se situe, justement, le siège de la direction générale de la SONATRO. L’union locale UGTA avait dénoncé alors, cette situation, en vue de sauver l’entreprise de la faillite et de la liquidation. La dite instance syndicale a traduit en justice, ensuite, ces 24 cadres dirigeants qu’elle a principalement accusé de mauvaise gestion et de détournement du gain de l’entreprise à leur profit personnel.

Salim Haddou

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