Tension sur le pain

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Suite à l’expiration de l’ultimatum accordé à la tutelle, la coordination nationale des boulangers, affiliée à l’UGCAA, maintient son mot d’ordre d’une grève de trois jours, qui aura lieu au cours de la semaine prochaine.

«On va tenir une assemblée nationale, dimanche prochain, à Alger, pour se concerter de la prochaine action, après l’expiration du délai qu’on a accordé à la tutelle. En effet, les représentants des boulangers vont choisir la date du déclanchement d’une grève de trois jours qui sera observée, au cours de la semaine prochaine », a affirmé hier, Fouad Behiche, représentant des boulangers de l’ouest, affilié à l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). L’interlocuteur a dénoncé l’indifférence de la tutelle quant aux doléances de ses collègues. « La tutelle a reconnu la légitimité de nos revendications, mais en vain. La seule solution pour les faire aboutir, c’est les actions de protestation », a-t-il dit. Pour ce qui est des revendications qui créent litige entre le département de la tutelle et les boulangers, figurent l’augmentation de la marge bénéficiaire à 20%, la révision du prix de la baguette, ou bien la réduction du prix de la farine du 2000 DA à 1500. « Le prix de revient de la baguette du pain, sans tenir compte de la marge bénéficiaire, est estimé à 11,71 DA », a fait remarquer M. Behiche. Les boulangers réclament aussi, la réduction de 50% des factures d’électricité et du gaz, le remboursement de la TVA, et d’être exonérés des impôts. Par ailleurs, le même responsable a réitéré le refus de son organisation syndicale à la mise en place des boulangeries industrielles. « On est contre cette proposition qui a déjà échoué. Cela va causer la fermeture de plus de 200 boulangeries, ce qui mène vers la réduction des postes d’emploi», s’est indigné l’interlocuteur. Et d’ajouter : « Avec le recourt aux boulangeries industrielles, ce métier ne sera plus artisanal ». Il est utile de souligner que l’UGCAA avait estimé que pas moins de 2 000 boulangers ont quitté cette profession, à cause des problèmes financiers.

Samira Saïdj

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