Le Front des forces socialistes n’arrive plus à mobiliser, même dans son propre camp ! Prévue pour jeudi dernier, au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, la marche des élus du plus vieux parti d’opposition n’a pas eu lieu. Les élus locaux du FFS, indique une source proche du parti, n’auraient pas apprécié le fait qu’ils aient pris connaissance de l’appel de leur fédération par voie de presse. En clair, ils n’auraient pas été associés à la prise d’une telle décision. Le premier secrétaire fédéral de Béjaïa, joint par téléphone, indique que « la décision a été prise par toutes les instances du parti ». Selon lui, la marche des élus de l’APW, des APC, des parlementaires et des ex-parlementaires, qu’ils soient du FFS ou des autres formations politiques « aura lieu au moment opportun », expliquant le report, sine die, de la marche de jeudi dernier par un télescopage des événements. « Ce jour-là (jeudi dernier), nous avions eu une rencontre avec des parlementaires européens de la Social-démocratie, à Alger, d’où le report de la marche », nous a-t-il dit, en réfutant un quelconque désaveu de la base. « Le FFS ne s’est jamais aussi bien porté que ces derniers mois. Et tout se décide en toute démocratie comme ce fut le cas de l’appel pour une marche à Béjaïa », a-t-il ajouté. Pour la marche de jeudi dernier, le parti d’Aït Ahmed à Béjaïa espérait mobiliser au-delà de son propre camp, en témoigne l’appel lancé « à tous les élus de la wilaya de Béjaïa ». Un grand coup d’épée dans l’eau, au demeurant.
Dalil S.