Le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi, a sillonné hier, les chantiers de réalisation des nouvelles infrastructures alloués au secteur de l’enseignement supérieur. En visite au nouveau pôle universitaire de Tamda, la wali n’a fait que constater les retards dans la réalisation, faisant ainsi de sa visite une occasion de « booster les chantiers ».
C’est dans le cadre de suivi régulier des différentes réalisations et chantiers en tous genres, à travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, que le premier magistrat de la wilaya, M. Abdelkader Bouazghi s’est déplacé hier, au site du nouveau pôle universitaire de Tamda. Ainsi, après sa sortie, il y a quelques semaines, sur le chantier de la réalisation du nouveau stade de la wilaya de Tizi-Ouzou, c’était, hier, au tour des chantiers des nouvelles infrastructures du secteur de l’enseignement supérieur d’être visités par le wali. Pendant toute la matinée, M. Abdelkader Bouazghi a sillonné les différents sites qui accueilleront, à terme, pas moins de 17 mille places pédagogiques et plus de 14 mille lits, répartis sur 6 résidences universitaires. Un énorme chantier confié à huit entreprises, dont quatre étrangères, retenues pour l’exécution de ce projet qui a néanmoins du mal à prendre son élan. Le premier magistrat de la wilaya s’est entretenu avec les entreprises chargées des réalisations et les bureaux d’étude, en présence du directeur du logement et de l’équipement public (Dlep), en sa qualité de maître de l’ouvrage. Les différents représentants du secteur de l’enseignement supérieurs et des œuvres universitaires ont eux aussi pris part à cette inspection des chantiers. Une occasion de tenter de « booster » les travaux dont la cadence laisse à désirer. Pour le wali, au rythme où vont les choses, la réalisation accumulera des retards qui vont se répercuter sur le secteur de l’enseignement supérieur qui espère beaucoup de ce projet, pour pouvoir répondre à la demande toujours croissante en terme de lits et de places pédagogiques. Des infrastructures qui doivent être livrées, au plus tard, à la rentrée universitaire 2014/ 2015. Un projet colossal qui date de plusieurs années mais qui n’a pu être entamé qu’en 2012. Il fait par ailleurs partie de ces projets sur lesquels mise le wali, les considérant comme prioritaires en termes de délais de livraison. C’est toutefois un constat pas très réjouissant qu’a eu à établir la délégation officielle, en visite à Tamda, à sa tête le wali. Les chantiers n’avancent pas, où très lentement, pour certain d’entre eux. Un manque de moyens humains, mais aussi matériels, a été déploré par le wali à travers les différents chantiers. Et c’est d’ailleurs là la première instruction faite par M. Abdelkader Bouazghi aux différents maîtres d’œuvres, celle de renforcer les chantiers en mobilisant des ouvriers supplémentaires. « Un chantier d’une telle envergure ne peut être réalisé avec les moyens actuels. Il faut renforcer les chantiers, quitte à mettre une équipe de travailleurs pour chaque blocs », préconisera le wali. Il s’agit aussi de mettre des moyens matériels supplémentaires pour achever le projet dans ses délais contractuels. L’importance du projet et du secteur fait qu’aucune faute n’est permise dans le respect des délais. Le wali invitera même les entreprises réalisatrices à faire dans « la livraison partielle », notamment celle des blocs pédagogiques d’un côté et des blocs de résidences et restaurants de l’autre. Tout ceci afin de ne pas pénaliser les étudiants. La visite d’hier n’a, par ailleurs, pas mis en évidence que les « failles » des entreprises chargées de l’étude et de l’accomplissement du projet. Le wali a en effet tenu à signaler « la grande part de responsabilité de l’administration », qu’il fustigera. Lui qui s’est déplacé sur le chantier afin de « secouer les entreprises », comme il a tenu à le signaler, s’est retrouvé face à des blocages administratifs, dont des retards dans l’adoption des plans par le CTC, une « négligence » qui ne manquera pas de bloquer tous les chantiers. Le wali a, dans ce sens, instruit le chef de cabinet afin de tenir une réunion en urgence et convier les différentes parties concernées à trouver des issues aux problèmes posés. Des problèmes qu’il veut régler avant la prochaine réunion, sur site, qui aura lieu d’ici un mois. Pour M. Abdelkader Bouazghi, il s’agit là « de mettre le paquet » pendant cette période de printemps pour éviter tout imprévu lors de la saison estivale. Les entreprises chargées de la réalisation du projet, les bureaux d’études, le maître de l’ouvrage, la Dlep en l’occurrence, et les représentants du CTC, se sont réunis, dans l’après-midi d’hier, au siège de la wilaya, sur note du wali. Ceci afin d’éviter de tourner en rond et de retrouver à chaque visite, les mêmes difficultés, puisque, en effet, celles soulevées, hier, en présence de la délégation, avaient déjà été mises en évidence lors de la dernière réunion tenue au siège de la wilaya en date du 12 mars dernier. Par ailleurs, et au terme de la visite du chantier, le wali a tenu à faire part de son optimisme, considérant que la visite d’aujourd’hui avait permis de « rattraper le coup », comme il a tenu à le signaler.
Tassadit. Ch.
