“C’est une troisième révolution industrielle”

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De prime abord, Bouteflika mettra l’accent sur l’importance de l’enjeu, en soulignant que “les civilisations, tout comme les peuples et les nations, qui ont apporté leur contribution à l’arc-en-ciel de la culture humaine, sont interpellés par l’irruption dans leur quotidien, de la société de l’information”. Et c’est justement cette irruption, qu’évoque le président de la République qui se trouve être l’enjeu central entre les pays développés et ceux du Sud. Ces derniers, non seulement sont confrontés à un retard technologique et économique, mais voient leurs sociétés secouées par cette “troisième révolution industrielleà laquelle assiste l’humanité”. Abdelaziz Bouteflika, a néanmoins levé toute équivoque en déclarant “qu’aucun pays ne saurait s’y soustraire, sauf à se résoudre à une marginalisation annonciatrice de régression économique et sociale.” Car selon l’orateur “la société de l’information renforce, tant au plan interne qu’au plan international, les fractures économiques, sociales et culturelles, existantes et qu’elles exacerbe les manifestations.” Les ondes de choc qu’induit l’irruption de la société de l’information, doivent être contrôlées, voire jugulées pour les pays les moins nantis. Si la société des nations ne prend pas cette précaution, la société de l’information qui a pour vocation de rapprocher les groupes humains, ne ferait que creuser le fossé déjà existant pour qu’il devienne irréversible.Le président de la République a dans son intervention, exposé les différentes démarches de l’Algérie pour réduire cette fracture. Il évoquera le projet de liaison à fibres optiques entre Alger et Abuja qui sera prolongée vers l’Afrique du Sud, et constituera ainsi “une véritable colonne vertébrale du Nord au Sud de l’Afrique, et vers le Nord, en direction du bassin méditerranéen et de l’Europe, grâce à la liaison sous-marine reliant Alger et l’Europe continentale, via Palma de Majorque.”En outre Abdelaziz Bouteflika a appelé l’ensemble de la communauté internationale – concernant Internet – à réfléchir à une “charte internationale” à laquelle souscriraient tous les acteurs, afin d’insuffler au secteur un processus nouveau basé sur “une organisation transparente, inclusive et démocratique.” Ce qui amène le Président à proposer l’Union internationale des télécommunications (UIT), comme le candidat le mieux placé pour mener cette mission. le président de la République a également évoqué les efforts de l’Algérie dans le domaine. Il parlera de l’opération “Ousratic, un PC par foyer”, en fixant comme objectif de doter à l’horizon 2010, les six millions de ménages algériens d’un ordinateur et d’un accès à haut débit à l’Internet. D’autres projets tels que le cyber-parc dans la ville nouvelle de Sidi Abdellah, l’équipement de tous les lycées et écoles du pays avec la mise en place d’un réseau national d’enseignement à distance, ainsi que la création d’une université virtuelle. Il parlera également de l’amélioration des méthodes de gouvernance, et dira qu’un “réseau Intranet gouvernemental est en cours de réalisation” et que ce réseau dans une phase ultérieure “sera accessible aux citoyens et opérateurs socio-économiques et deviendra à terme un moyen de communication interactive entre le gouvernement et la société civile”.Le président de la République a terminé son intervention en déclarant que “la toile dense de la société de l’information se tisse à grande vitesse. Tous les peuples du monde doivent en être les artisans et les bénéficiaires”, et d’exhorter les participants au SMSI de Tunis à prendre en charge cette exigence.

I. Ben

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