L’argent des œuvres sociales a-t-il été détourné?

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Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Coordination de la garde communale de Béjaïa réclame une commission d’enquête, « pourfaire la lumière sur la gestion de l’argent des œuvres sociales des gardes communaux ». Tout en réclamant le paiement de leur prime de rendement des mois de novembre et décembre derniers, les gardes communaux de Béjaïa demandent des comptes à leur délégué s’agissant de la gestion de l’argent des œuvres sociales de ce corps paramilitaire. « Nous appelons les autorités à diligenter une commission d’enquête, afin de faire la lumière sur la gestion des œuvres sociales des gardes communaux de la wilaya de Béjaïa », réclame la Coordination dans son document.  Une insinuation, à peine voilée, de  probables détournements de fonds de la caisse des œuvres sociales des gardes communaux, dont la situation socioprofessionnelle est peu enviable. Les gardes communaux de Béjaïa revendiquent également un seuil de quinze années d’exercice pour « partir en retraite proportionnelle exceptionnelle », notamment ceux appelés à occuper des postes au niveau des institutions publiques, dans le cadre d’une décision de redéploiement des gardes communaux. Une décision du reste rejetée par ces derniers qui craignent de tomber dans la précarité. « Nous rejetons la proposition, de notre délégué de nous redéployer provisoirement au niveau des institutions publiques. Nous voulons être affectés d’une façon permanente à des postes ayant un statut bien défini afin d’être protégés par les lois de la république, particulièrement par la législation du travail, et cesser d’être victimes des abus de pouvoir, du mépris et des mutations arbitraires qui en découlent », a-t-on soutenu. Avec une pensée pour leurs pairs, décédés au plus fort du terrorisme, les  gardes communaux de Béjaïa attendent des pouvoirs publics à ce qu’une opération de recensement de la situation sociale de leurs ayants droit soit effectuée et que ceux partis en retraites bénéficient d’une revalorisation de leurs  pensions. Pour rappel, et rebondissant sur la décision de redéploiement des gardes communaux, le wali de Béjaïa avait déclaré devant les élus de l’Assemblée populaire de wilaya : « les universitaires parmi ces derniers seront intégrés dans des postes d’administrateurs et les autres occuperont des postes d’agents de sécurités au niveau des institutions publiques ».      

Dalil S.

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