La gestion des effets du séisme décortiquée

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L’occasion de ce conclave de deux jours est saisie par de nombreux élus de l’APW pour rappeler les problèmes auxquels sont confrontés notamment les habitants des zones rurales et semi-rurales : mauvais état des routes, manque d’eau, absence de structures culturelles, insuffisance de la prise en charge sanitaire et manque d’établissements scolaires. On cite l’exemple de Timezrit, commune très enclavée qui ne dispose pas encore d’une annexe de lycée. Plus de 350 élèves font quotidiennement la navette entre leur village et les lycées de Bordj Ménaïel ou Issers, soit un trajet de 50 km au total. De telles souffrances ne peuvent qu’avoir bien entendu une incidence fâcheuse sur le rendement scolaire des apprenants. On fait état dans le même contexte de la mésentente entre l’APC de Béni Amrane et les comités de certains douars environnants sur le lieu d’implantation d’un troisième lycée (financé par un fonds d’aide international aux communes sinistrées) pour la municipalité. «Des efforts ont été fournis par les pouvoirs publics depuis trois ans pour la réalisation de cantines scolaires au niveau des établissements primaires et secondaires. 16 infrastructures de ce type étaient au programme de l’année 2004. Mais 7 seulement ont vu le jour » enchaîne un élu. Le bilan 2004 fait ressortir également des lacunes en matière de bitumage de chemins vicinaux, la prise en charge des problèmes des pêcheurs et des agriculteurs. On s’est particulièrement penché sur la gestion des effets du séisme. 100 sites de chalets ont été réalisés en effet sur 300 hectares en moins d’une année.Au total, 15 467 logis en préfabriqués y ont été installés. La commission chargé du suivi de ce dossier s’appesantit sur les opérations d’assainissement des conduites d’eau usées et d’installation du réseau d’AEP, atteignant pour l’une la longueur de 88 km et pour l’autre de 351km. L’électricité et l’éclairage public figurant aussi au programme de la viabilisation des camps de sinistrés. «C’est l’équivalent de la viabilisation d’une ville de 100 000 habitants», a-t-on précisé.40 868 aides financières ont été octroyées, par ailleurs, selon le même bilan, par le confortement des bâtisses, endommagées par le séisme. Il y a, en d’autres, ceux de la santé, l’éducation, les postes et télécommunications et la justice. L’apport financier global de l’Etat s’élève officiellement à 67 090 569 000 de dinars.La gestion des effets du séisme n’est pas pour autant terminée. On permet de passer à la phase d’assainissement (après enquête), par le biais de fichiers informatiques, des listes de bénéficiaires de différentes aides. Des mesures seront-elles prises contre les contrevenants ?

Salim Haddou

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