À l’instar des élèves des établissements scolaires qui ont célébré la journée nationale du savoir qui coïncide avec le 16 avril de chaque année, les détenus de la nouvelle prison de Oued Ghir ont, eux aussi, avec une exposition comprenant des dessins sur daim, sur soie, sur toile, des dessins gravés sur aluminium et des modelages réalisés à l’intérieur de la prison sous la direction d’enseignants qualifiés, commémoré à leur manière, cet événement. Au cours des festivités, qui ont été agrémentées par des chants patriotiques interprétés par de jeunes scouts, il a été procédé à la distribution de prix pour les prisonniers, par le procureur de la République près la cour de Béjaïa, M. Hemadou Mohamed, et le directeur de la prison. Dans un entretien en marge de la cérémonie, le procureur de la République a souligné que les activités pratiquées par les détenus à l’intérieur de la prison comme les activités culturelles, les études ou l’apprentissage de métiers n’ont d’autres buts que d’aider ces derniers à se réinsérer dans la société une fois leur peine terminée. S’agissant de leurs conditions de vie à l’intérieur de l’établissement pénitencier, le magistrat indique qu’ils bénéficient de toutes les commodités en matière de soins et de nourriture. Il ajoute que la prison de Oued Ghir est une prison pilote, elle est la première d’une série de 13 prisons du même genre réalisées à l’échelle nationale. Elle a une capacité de 1 000 lits, et peut prendre beaucoup plus. L’hôpital de la prison, indique le médecin chef, le Dr Hennache, est d’une capacité de 80 lits et emploie, en plus du personnel paramédical, 6 médecins, 4 dentistes, un psychologue qui vient une fois par semaine. Les visiteurs ont constaté que l’hôpital dispose d’un matériel médical suffisant, neuf et moderne, mais le médecin chef a souligné le manque de manipulateurs pour ce matériel.
B. Mouhoub