Coup d’envoi, hier à Paris

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La première édition du festival international des films berbères a démarré hier, à Paris. Une manifestation au programme riche et varié mettant en avant de nombreuses productions cinématographiques en Tamazight. Un acquis pour le cinéma amazigh qui se voit ainsi propulsé au devant de la scène internationale tout au long de ces trois jours. 

L’initiative est à mettre à l’actif de M. Mohamed Saâdi, président et fondateur de la chaîne Berbère Radio Télévision (BRTV). Une première du genre qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons à la promotion de l’œuvre cinématographique berbère. Pour sa première édition, le festival met en compétition, comme annoncé par les organisateurs, pas moins de 12 productions. Il s’agit de six courts-métrages est six films documentaires. Le festival est abrité par la salle de cinéma ‘’les 3 Luxembourg’’ de Paris. Un jury, composé de trois personnalités et présidé par l’acteur Daniel Prévost, a été désigné pour trancher sur les productions qui remporteront les prix institués. En effet, un prix sera décerné au gagnant de chaque catégorie. Pour sa première édition, et à travers les films diffusés hors compétition, c’est à l’Algérie que revient la primauté de la participation. Les cinq longs métrages prévus sont des œuvres de réalisateurs algériens. Le public aura ainsi droit aux films : Arezki l’indigène de Jamel Bendedouche, La montagne de Baya du regretté Azeddine Medour, Machahou de Belkacem Hadjadj, La maison jaune de Amor Hakkar et Un choix dans la douleur de Kamel Tarwiht. Ces derniers sont inclus dans la programmation afin de faire office de « rétrospective de films à thématique berbère », selon les initiateurs du festival. Par ailleurs, et dans le cadre de la compétition, le festival ouvre ses portes et accueille des réalisations initiées par de jeunes amateurs du 7ème art d’Afrique du nord, se promettant ainsi d’encourager les jeunes réalisateurs et de promouvoir leurs films. Le festival des films berbères est organisé cette année en hommage à de grandes figures qui ont marqué le 7ème art berbère, mais aussi la lutte identitaire dans toute sa largeur. Il s’agit d’Abderrahmane Bourguermough notamment et de Mouloud Mammeri. « La colline Oubliée » film écrit par ce dernier et produit sur les écrans par le premier cité sera mis en avant lors du festival. D’autres hommages sont aussi prévus pour l’occasion, dont celui qui va être rendu à Albert Camus, et ce dans le cadre de la célébration du 100ème anniversaire de sa naissance. Lors du festival, on prévoit en effet la diffusion du film L’Étranger de Luchino Visconti (1967), réalisé à partir de l’œuvre d’Albert Camus et du Film Le premier homme de Gianni Amelio (2012). La journée d’hier a connu un programme intense, entre œuvres projetées hors compétition et d’autres en compétition. Le public a en effet applaudi « la montagne de Baya » « Machahu » ainsi que « la colline oubliée ». Il a par ailleurs découvert  « Izorane », « la mémoire », « la pomme rouge », et « la grande distribution » en compétition. Au menu d’aujourd’hui, le court-métrage ‘’Ansit’’, ‘’Ayyiss Ino’’, ‘’Anarouz’’ et ‘’Le temps des miracles’’, entre autres. 

T. Ch.

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