La localité de Tizi Hibel, dans la commune d’Ait Mahmoud, a accueilli des centaines de citoyens, venus des quatre coins de la wilaya et même d’Amizour pour se recueillir à la mémoire du jeune Guermah Massinissa. Ce jeune qui, faut-il le rappeler, fut tué à l’âge de 18 ans, le 18 Avril 2001, à l’intérieur du siège d’une brigade de la gendarmerie nationale et qui a engendré l’embrasement de plusieurs wilayas de Kabylie faisant pas mois de 126 morts et des centaines de blesses. Les présents ont convergé vers la tombe de Massinissa pour y déposer de gerbes de fleurs et observer une minute de silence à sa mémoire. Au cours de la cérémonie, il fut procédé à des prises de parole. Le père de Massinissa Guermah, lui lira une déclaration où il a remercié les citoyens présents. Il ajoutera : « Le mouvement citoyen, né dans le sang et la douleur, a donné une leçon de patriotisme au monde entier. Aujourd’hui, il est pris comme un exemple d’organisation et il est suivi à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Le 20 Avril est sacré nul ne peut l’effacer ou le faire oublier. Même les jeunes générations y tiennent… La preuve est là nous sommes réunis de nouveau pour commémorer une date devenue un point de repère pour notre combat». De son coté l’adjoint au maire d’Ait Mahmoud, M. Djellal Mebarek, indiquera : « C’est un devoir moral et de mémoire envers tous les martyrs de la liberté de la démocratie et de l’Amazighité et nous sommes toujours aux côtés du mouvement citoyen, nous le soutiendrons, comme toujours ». Il est à rappeler que l’assistance s’est également recueillie sur les tombes de Maamar Berdous, qui faisait partie des 24 détenus d’Avril 1980, et de Rachid Alliche, écrivain de Tizi Hibel. Par ailleurs, plusieurs programmes de célébration ont été concoctés par les associations locales, notamment Tafat et Tifsa, dans le même cadre, avec des conférences, des expositions, du théâtre…etc. Aujourd’hui, la Fondation Matoub Lounès a prévue un recueillement sur la tombe du rebelle à Taourirt Moussa et une exposition.
A. G

