Les travailleurs du Sud du pays et tous ceux concernés par les primes de zone entament leur troisième semaine de grève, sans réussir à pousser leurs tutelles respectives à répondre favorablement à leurs revendications. Cette action commune a été initiée par cinq organisations syndicales, à savoir l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), le Conseil national des professeurs de l’enseignement supérieur (Cnes), le Syndicat algérien des paramédicaux (Sap), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat autonome du personnel de l’administration publique (Snapap). Face à la non satisfaction de leurs revendications, les travailleurs du sud ont décidé de tenir des rassemblements, demain, devant les sièges de toutes les wilayas du pays, afin de se faire entendre. De son côté le Snapest a dénoncé la sourde oreille affichée par la tutelle quant aux doléances des grévistes. «Cette politique d’indifférence, menée par les ministères concernés, a provoqué davantage la colère des travailleurs, et a poussé beaucoup de travailleurs à rejoindre le mouvement de la grève », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le même syndicat. En soulignant que l’indifférence de la tutelle, quant à la persistance de ce débrayage pèse négativement sur le sort des écoliers dont les examens de fin d’année approchent, notamment le baccalauréat. Les rédacteurs de ce communiqué n’ont pas manqué de mettre l’accent sur la détermination des grévistes à radicaliser leur mouvement de protestation, si les autorités ne donnent pas de suites favorables aux revendications soulevées. «La prochaine action de protestation sera décidée lors des prochaines rencontres qui auront lieu, mercredi prochain, à Ghardaïa », a noté la, même source. Les travailleurs du Sud du pays mettent en avant la revalorisation de la prime de zone et de la prime du sud, le calcul de ces primes sur la base du salaire de base actuel (2008), ainsi que « la reconnaissance écrite de notre droit à ces primes, par effet rétroactif, à compter du 1/1/2008 ».
Samira Saïdj