L’APC d’Ighram, dans la daïra d’Akbou, prévoit de construire un lycée de 800 places pédagogiques au lieudit Tala-Targa. Seulement, un problème de taille a surgi. La propriété du terrain sur lequel est projetée la réalisation de l’établissement scolaire est revendiquée par les héritiers de la famille DAOUDEDDINE. Selon leurs déclarations, le terrain appartiendrait à leur famille depuis des siècles. Ils ajoutent même que le P/APC, lors de son premier mandat, aurait formulé devant témoins, une demande de vente de ce terrain à la commune.Mais, toujours d’après leurs dires, ces héritiers, après réflexion et concertation, auraient répondu par la négative. Ils expliquent leur refus de vendre par le fait que cette terre est fertile, qu’elle est sous un statut d’indivision d’une part et qu’elle leur génère d’importants revenus. Ils avancent également le fait qu’ils ont déjà assez donné pour la commune, puisque ils ont cédé volontairement, un terrain qui devait servir de cimetière pour les villages d’Ighram et Taslent, mais qui a fini, quelques années plus tard, par accueillir un CEM. Les dits héritiers affirment également avoir été dépossédés, en 1992, d’une parcelle de 1 720 m2 à Tala-Targa, pour la réalisation d’une école primaire pour le village d’Irsane. Mais l’APC d’Ighram doit construire son lycée. Il y a quelques 600 élèves des villages de la commune qui se déplacent, chaque matin, jusqu’au lycée d’Akbou. Les autorités locales imputent à ces résistances tous les retards qu’accusent plusieurs projets de développement, tels les établissements scolaires, les hôpitaux ou l’aménagement des routes. De l’avis général, la solution consisterait peut-être en une révision des lois régissant les taux d’indemnisation. Une réévaluation à la hausse permettrait en effet aux expropriés d’acheter, à l’équivalent, ailleurs.
B. Mouhoub.
