Les villageois de la petite localité de Ghadioua, relevant de la commune de Kadiria, à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, éprouvent les pires difficultés à s’approvisionner en eau potable, depuis quelques jours. Ainsi et selon les déclarations de certains citoyens, le problème proviendrait de la station de pompage qui serait défectueuse. C’est pas la première panne que connais cette pompe, puisque au mois de juillet dernier, elle en a connu une, qui a laissé la population sans eau potable pendant près d’un mois, déclare un citoyen. Les villageois interrogés, quant à ce sujet, ont dit qu’ils avaient demandé aux services concernés, de faire les réparations nécessaires, mais en vain. Kamel, jeune étudiant à la fac de Bouira et originaire de Ghadioua, a affirmé que « les services de l’APC ont été interpellés, à maintes reprises, mais rien n’a encore été fait. On nous a promis de vérifier l’origine de la panne et la réparer dans les plus brefs délais. Néanmoins, cela fait une semaine que nos robinets sont à sec ». Ce dysfonctionnement, qui a touché la station de pompage, a fait vivre l’enfer aux habitants. La population de ce hameau est obligée de parcourir plusieurs kilomètres, à pied, à travers les chemins escarpés de cette zone montagneuse, afin de s’approvisionner en eau, auprès des villages voisins, notamment les bourgs de Beggas et Ouled Laâlam, ou bien à la source de Tala Naâman, sise à une dizaine de kilomètres de leur village. Rafik, père de famille, que nous avons rencontré près de ladite source, les bras chargés de jerricans d’eau, a dit : « Je suis contraint de faire le trajet entre le village et la source de Tala Naâman quotidiennement. C’est extrêmement éreintant, mais on n’a pas le choix ». De leur côté les services de la municipalité de Kadiria nous ont fait savoir qu’ils ont, effectivement, enregistré plusieurs réclamations à propos de cette défection. «On a déployé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour que l’alimentation en eau soit rétablie dans les meilleurs délais », ont-ils affirmé.
R.B.