En dépit des multiples opérations d’abattage de chiens errants, le phénomène de divagation d’animaux sur la voie publique, notamment les chiens et les chats, devient un sujet d’actualité et un sérieux problème de santé publique dans la commune de Barbacha, à l’instar de nombreuses autres communes de la wilaya de Béjaïa. Ce problème ne cesse de prendre de l’ampleur sur tout le territoire de cette municipalité. Aucun quartier du chef-lieu n’est épargné de ce fléau. Les citoyens notamment les pères de familles sont inquiets quant au danger que constitue l’omniprésence de ces animaux sur leurs enfants. « J’ai la peur au ventre quand mes deux enfants quittent la maison pour aller à l’école. Je suis contraint de les accompagner, chaque matin, malgré que j’ai pas assez de temps pour joindre, ensuite, mon poste de travail», dira un habitant de cette région. Beaucoup de citoyens ont exprimé le même sentiment, surtout que les morsures de chiens sont devenues légion. D’ailleurs, dernièrement, un chien avait mordu pas moins de douze personnes au village Tiazibine. « Presque chaque jour, on enregistre des cas de personnes mordues par des chiens errants et l’on a même enregistré un cas où un citoyen a été mordu par un chacal », déclare un villageois. Selon les citoyens de cette localité la multiplication des décharges sauvages est à l’origine de cet afflux de chiens et de chats errants qui s’aventurent librement dans les villages. Selon eux, les quartiers dépourvus d’éclairage public sont à éviter pendant la nuit. « La municipalité doit intervenir pour éradiquer les décharges sauvages qui attirent les chats et les chiens. Elle doit, également, procéder à l’opération d’abattage qui s’avère aussi urgente et nécessaire », dira un citoyen de Barbacha. Et d’ajouter : « Fort heureusement, aucun cas de rage, une maladie grave transmise par les griffes ou même la salive de ces animaux échappant à tout contrôle vétérinaire, n’a été enregistré ou signalé dans la région ».
Nadir Touati