La grève nationale de trois jours, déclenchée hier par les travailleurs des communes, a été partiellement suivie, selon Ait Khelifa Azzedine, le porte-parole du collectif des communaux. Les travailleurs des communes ne cessent de déclencher des actions de protestation pour porter haut et fort leurs revendications socioprofessionnelles. En effet, après la grève de huit jours, observée par la section syndicale des communes d’Alger, c’est le collectif national des travailleurs de ce secteur qui revient à la charge. «Le taux de suivi varie entre d’une wilaya à une autre. Il y a des wilayas qui ont enregistré des taux très élevés, à l’instar de Béjaïa (99%) et Tizi Ouzou (68%). A Alger, 14 communes seulement, sur les 52 existantes, ont adhéré au mouvement, soit 35% », a affirmé hier, M. Ait Khelifa. Ce dernier ne manquera pas de dénoncer la situation « lamentable » dans laquelle se trouvent ses collègues, notamment ceux qui touchent encore des salaires au-dessous du SNMG. «Comment peut-on vivre avec un salaire de 9 000DA ? », s’est-t-il indigné. Aït Khelifa a tenu à souligner que les travailleurs sont déterminés à radicaliser leur mouvement de protestation, « si le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ne répond pas favorablement à leurs revendications ».
Cette action est motivée, aussi, par la « sourde oreille » affichée, selon lui, par le département d’Ould Kablia, à l’égard des revendications soulevées en 2010. « Après le débrayage qu’on a tenu en 2010, la tutelle n’a donné aucune suite favorable à nos doléances. On a décidé de reconduire la grève pour dénoncer la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs, notamment des retraités et des contractuels », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par les grévistes. En ce qui concerne les revendications mises en avant par les protestataires, il y a, notamment « le respect des libertés syndicales, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés abusivement et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs des communes ». Ces derniers réclament, également, « la révision des statuts particuliers des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens ».
Samira. Saïdj.
