Le président du parti El-Karama, M Benhamou, a déclaré hier à Tizi-Ouzou, lors d’une conférence débat autour de la situation actuelle du pays qui s’est tenue à la maison de la culture Mouloud Mammeri, que son parti comptait présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle : « Pourquoi faire dans l’hypocrisie politique ? Notre ambition est légitime ! Je suis président d’un parti politique et de ce fait, mon objectif premier est d’arriver au pouvoir et d’en prendre les rênes, c’est légitime ! ». Il enchaînera : « mon parti a un programme, une plate-forme politique et n’a d’autre vocation que de diriger le pays, selon son idéologie ». « Il est incontestable que des candidats à la magistrature suprême du pays avaient, comme notre actuel président, une légitimité révolutionnaire. Mais ceux qui ont la prétention de se porter candidats à la future présidentielle ne l’ont pas ! Nous sommes tous pratiquement de la même génération, cadres de la nation, et c’est normal d’avoir de l’ambition, je n’ai pas à en rougir » a-t-il ajouté. Il a également souligné que tous les partis politiques devaient impérativement, à l’instar d’El-Karama, dénoncer et lutter contre toute forme de corruption pour préserver les acquis et les richesses du peuple algérien et pour défendre les intérêts suprêmes du pays. « quand on veut faire du social, on le fait, mais avec son argent et ses moyens. Il faut admettre que la politique de l’emploi a échoué. Nous l’avions dit en 2008, les dispositifs pré emploi et autres ont montré leurs limites. Il faut redonner de l’espoir aux Algériens par de vraies réformes, car la médiocrité a triomphé et s’est installée dans tous les secteurs ». Selon M Benhamou, il faut impérativement discuter et ouvrir les débats sur la maladie du Président et en parler avec clarté : « on ne peut plus faire la politique de l’autruche, je suis pour la création du poste de vice-président afin d’assurer la relève et parer à toutes les éventualités. Notre pays est déjà passé par une décennie noire qui l’a plongé dans l’horreur et c’est grâce à l’ANP et aux gens intègres que l’Algérie est restée debout et nous ne pouvons, en aucun cas, nous permettre d’y replonger ». Il soulignera par ailleurs que son parti avait une élite prête à relever tous les défis et qu’il a déjà deux députés au parlement. Il s’est également félicité d’avoir était le premier à partir à la conquête du sud et d’avoir réussi à faire flotter sur l’APW de Ouargla le pavillon de son parti.
Karima Talis