Le marché hebdomadaire de M’Chedallah, délocalisé depuis une année de son ancien emplacement, dont l’assiette a été cédée au projet des 150 logements en voie de réalisation, évolue dans une anarchie totale qui résulte des retombées négatives sur la santé publique. En effet, c’est un chemin communal qui relie la RN30 au quartier Zouzamen, entre l’ancienne et la nouvelle ville de M’Chedallah, qui a été improvisé en marché hebdomadaire où règne un inqualifiable désordre. L’emplacement réservé aux bestiaux côtoie étroitement celui des fruits et légumes. Celui des insecticides fait face aux bouchers ambulants dont la viande proposée à la vente est offerte au vent. Les vendeurs d’épices et toutes sortes d’ingrédients de cuisine moulus et de matières à large consommation tel que le café le sucre, l’huile de table, les biscuits et pâtes alimentaires, et les légumes secs se placent à proximité des marchands de détergents. Les brocanteurs étalent à même le sol des objets tranchants, des haches, des fourches, des scies, des couteaux de cuisine. Cela pour ne citer que les stands où doit régner une certaine organisation et le respect des normes d’hygiène pour éviter les retombées néfastes sur la santé des consommateurs. Un infernal bruit, produit par les cris des vendeurs notamment les herboristes et autres guérisseurs, s’ajoute à ce lamentable spectacle. A signaler que cela se passe sous les fenêtres du lycée Zouzamen qui se retrouve au beau milieu d’un insupportable charivari. L’été dernier, il a été décidé de transférer ce marché au niveau de l’ancienne base de vie des chinois. Le site, qui a été cédé à l’APC, par l’entreprise chinoise, abrite une quinzaine de cabines sahariennes, des allées revêtues en béton et assez d’espaces pour recevoir l’ensemble des stands du marché hebdomadaire. L’APC, qui voulait introduire d’autres activités dans l’ancien marché tel que le marché de gros, celui de véhicules et d’autres commodités tel que des toilettes publiques, des cafés et restaurants, entre autres, a procédé à une extension de l’assiette de ce nouveau marché dont la surface globale avoisine 5 hectares, selon un fonctionnaire de l’APC. A signaler que cette nouvelle surface non aménagée nécessite des travaux qui risquent de prendre beaucoup de temps. Avec l’arrivée de la saison estivale, la situation va encore empirer au niveau de l’actuel marché hebdomadaire.
Oulaid Soualah
