El Mssayef, un hameau moyenâgeux

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Les villageois d’El Mssayef, de la commune d’El Mokrani, relevant de la daïra de Souk El Khemis, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, réclament un minimum d’aménagements. 

Selon les citoyens interrogés, ce hameau manque de tout. En effet, toutes les commodités supposées offrir du confort et faciliter la vie aux citoyens sont quasi-inexistantes à travers les différents hameaux de cette municipalité située au fins fonds de la wilaya. Plusieurs villages de cette commune ne disposent pas encore d’éclairage public, de réseau d’assainissement et, encore moins, de raccordement au réseau AEP. Cette situation, est jugée scandaleuse par les villageois rencontrés. Fodil, père de 3 enfants et chômeur de son état, dira : « Notre village est à la traine en matière d’aménagement. En hiver, on souffre du froid, faute de raccordement au gaz naturel. En été on meurt de soif. On a écrit aux autorités locales, et même à l’ancien wali, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait». Sofiane, un autre habitant de cette petite bourgade, soulignera le fait que «lors des récentes averses qu’a connu la région, notre village s’est retrouvé entièrement coupé du monde. On réclame depuis longtemps la réfection de la route qui mène à notre village, mais comme vous pouvez le constater, à ce jour, rien n’a été fait». Preuve de cette dégradation tous azimuts qui frappe de plein fouet ce village niché sur les hauteurs d’El Mokrani, la seule et unique piste qui dessert ce bourg est jonchée de crevasses et de nids de poules. Les rares canalisations d’évacuation des eaux pluviales sont, pour la plupart, délabrées et l’éclairage public est inexistant. De plus, les réseaux d’assainissement, qui datent, faut-il le souligner, d’une trentaine d’années déjà sont dans un état des plus lamentables. À ce sujet, les villageois interrogés n’ont pas hésité à remette en cause « la qualité de gestion» des assemblées communales, précédentes et actuelle. « Nos élus nous mènent en bateau. Ils nous ont abreuvé de fausses promesses », nous a-t-on dit. 

R. B.

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