C’est avec honneur et respect que je me permet de m’adresser à votre honorable jurisprudence afin de porter à votre connaissance les agissements inqualifiables du directeur du secteur sanitaire d’Aïn El Hammam, qui vient de me faire parvenir la résiliation du contrat professionnel, me liant au secteur de la santé et ce, depuis quatre années, en tant qu’agent de sécurité préventive, cette décision a été prise après la transmission de mon chef de groupe au niveau de la sécurité d’un rapport, à monsieur le directeur dans lequel il me reproche une lenteur dans l’exécution des tâches, un manque de dynamisme, manière de servir qui laisse à désirer, mauvais accueil, transgression des instructions, manque de professionnalisme etc.Je tiens à signaler d’emblée que le chef de groupe en question travaille durant le jour de 8h du matin à 16h00 du soir et que moi je travaille durant le soir de 16h30 à 8h30 du lendemain matin. Il est donc matériellement impossible à monsieur le chef de groupe de constater une quelconque défaillance professionnelle à mon niveau, puisque ne m’ayant jamais rencontré durant l’exercice de mes fonctions, après tout ces mensonges aucune mesure n’a été prise contre le rédacteur de ce rapport, j’ai donc demandé à monsieur le directeur après le rappel à l’ordre qui m’a été signifié suite au rapport suscité, une audience qui m’a été refusée dans un premier temps, après lui avoir transmis un rapport remettant en cause les allégations du chef de groupe je reçois une convocation de monsieur le directeur qui daigne enfin me recevoir dans son bureau en présence du chef du groupe, mais à ma grande surprise, je n’eus le droit que d’écouter une fois de plus la version du chef du groupe, qui prétend que mon coéquipier, les surveillants et les directeurs de garde sont prêts à témoigner que les faits rapportés dans son rapport sont vrais, j’ai demandé au directeur une confrontation immédiate avec les témoins sus-cités, chose qu’il refusa en simulant la colère afin de mettre fin à l’entretien, refusant ainsi de m’écouter et d’avoir ma version des faits qui aurait mit fin aux allégations mensongères du chef du groupe et ce, malgré mon insistance de rester dans le bureau pour exposer ma version des faits et pouvoir me défendre, il va de soit que l’audience qui m’a été accordée, n’avait pour objectif que d’entretenir un parti pris délibérément choisi et non de répondre à l’exigence d’un esprit de justice, entériner un diktat prémédité plutôt qu’à chercher à exhumer une quelconque vérité, après cela, j’ai quitté le bureau ou plutôt j’ai été congédié du bureau sans aucune forme d’aménité, sans avoir eu la possibilité de me défendre, avec au cœur un profond sentiment d’injustice face à l’arbitraire d’un directeur qui a droit de vie et de mort sur des administrés considérés désormais comme des “sujets” auxquels le droit de protestation est désormais interdit, même lorsque l’arbitraire est trop flagrant et dépasse l’entendement humain.Ainsi, Monsieur le ministre, je sollicite instamment une enquête dans laquelle viendraient témoigner mon coéquipier, les gens avec lesquels j’ai fait les gardes, les surveillants médicaux, les directeurs de garde et même des gens du personnel de l’hôpital choisis indifféremment, pour établir la vérité sur les faits qui me sont reprochés mais aussi sur mon confortement professionnel, ma moralité, ma rigueur dans le travail ou mes défauts, s’il y en a, afin de réparer une injustice commise par la transmission d’une résiliation de contrat le jour de l’Aïd, jour de clémence et de rahma, jour de pardon, à un père de famille de huit enfants alors qu’il était en arrêt de travail.Je vous prie, Monsieur le ministre d’agréer mes salutations.
Monsieur Sidi Saïd Mohand OuamerAgent de sécurité préventive, secteur sanitaire Aïn El Hammam, Tizi Ouzou
